Département de la promotion de la femme : Les travailleurs en courroux contre le ministre

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Mais à quoi joue Mme Konaré Mariam Kalapo, ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille ? Depuis sa prise de fonction, on y constate une injustice notoire qui risque de conduire dangereusement les programmes en faveur des femmes vers le « tombeau ».

Depuis le règne de ses prédécesseurs, les cadres du cabinet et les directrices des structures féminines prennent unanimement les décisions. Mais le Dr. Konaré Mariam Kalapo préfère prendre des décisions sans en piper  mot à ses collègues. Mieux, les « coquins » et « coquines » (copains et copines) qu’elle a  recrutés bénéficient d’un traitement princier. Pendant ce temps, Mme le ministre multiplie les dépenses qui sont sans rapport avec les besoins réels du service. Une situation qui crée bien des mécontents au sein département.

Il urge donc que Mme Konaré Mariam Kalapo retourne à l’école de son prédécesseur, Mme Maïga Sina Damba qui, en son temps, avait amélioré les conditions de vie et de travail des éléments du département et travaillait en étroite collaboration avec toutes les structures rattachées. Depuis son arrivée à la tête du département, l’empiètement de Mme le ministre sur le rôle des uns et des autres, sur la gestion des fonds et le carburant  posent  problème, contrairement à ce qui a été promis lors de sa prise de fonction. Toutes les promesses faites aux travailleurs se sont retrouvées sans lendemain. Plus grave : la plupart des projets ont purement et simplement été rangés dans les tiroirs. Du coup, les pauvres travailleurs ne savent plus à quel saint se vouer.

Prétendra-t-on donc que les dossiers de ces projets ont disparu, puisque les groupements de femmes continuent  de fournir des dossiers ? En clair, plusieurs dossiers de projets poussiéreux dorment toujours sur la table du ministre. D’où l’appel désespéré des travailleurs du département : soit le Chef de l’Etat procède illico au limogeage de Mme le ministre, soit ils se verront dans l’obligation d’observer des journées mortes au sein du département.

La gabegie à « ciel ouvert »

En effet, les travailleurs se disent déçus par le dysfonctionnement de leur service : incompétence de certains chefs « parachutés » à certains postes de responsabilité, détournements et mauvaise gestion des fonds, magouille à la pelle… Autant de faits qui, selon les travailleurs, ont discrédité  le ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille et réduit à néant les efforts des travailleurs dans l’exercice de leur fonction vis-à-vis des femmes. Résultats : aujourd’hui, le département n’est plus que l’ombre de lui-même, et pire, ses programmes « en prennent plein la gueule ».

Depuis sa nomination, la « déesse » du ministère de la femme (la ministre) ne cesse de cumuler les échecs, comme des trophées de guerre. Dès son arrivée au ministère, elle a créé la division pour mieux régner. Bien plus : elle a renvoyé l’assistant de la Directrice financière et du matériel (DFM), Moctar Fofana, et imposé la sœur de son pote, un opérateur économique et non moins complice de longue date. Mme Konaré Mariam Kalapo n’hésite pas non plus à user, voire abuser de la gestion des fonds du département. Bien plus : elle exerce un trafic d’influence dans la passation des marchés. En fait, jamais, au cours de son histoire, le département de la femme n’aurait connu un tel mode de gestion ; aux dires de certains travailleurs de la « boîte ».

Un flop magistral, un revers cinglant

A cette mauvaise gouvernance s’ajoutent un autre mal et pas des moindres : la démobilisation des travailleurs. Témoins oculaires des magouilles orchestrées à longueur de journée par leur ministre, les travailleurs, toutes catégories confondues, ont fini par être dégoûtés parce qu’au département, « l’homme-cabot » a depuis longtemps été mis à la place de « l’homme pivot ». D’où le mécontentement général…

A travers leur sollicitation de limogeage de Mme Konaré Mariam Kalapo, les travailleurs du ministère veulent amener le Chef de l’Etat à prendre toutes ses responsabilités dans le choix des hommes placés à certains postes stratégiques, autrement dit à faire en sorte que « l’homme-cabot » ne soit plus à la place se « l’homme-pivot» comme c’est actuellement le cas au ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, une structure qui n’est plus que l’ombre d’elle-même depuis la nomination du Dr. Mariam Kalapo. Mais le Chef de l’Etat, qui feint d’ignorer l’incompétence de la « patronne » du département, va-t-il enfin se décider à se débarrasser de l’encombrante ministre?

En tout cas, au rythme des malversations qui ont pignon sur rue au sein du département, la promotion féminine dans notre pays risque de tomber dans les mêmes travers que ceux d’autres pays où les partenaires financiers ont fini par « fermer le robinet à sous » suite à la mauvaise gouvernance. L’Etat malien est-il prêt à courir ce risque ? Nous y reviendrons…!

Jean pierre James

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