Le PDES toujours à la recherche d'un candidat

13 Sep 2011 - 00:00
13 Sep 2011 - 00:00
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Plus les jours passent, plus le fossé entre les premiers responsables du parti présidentiel s'élargit. Le président Hamed Diané Séméga, frappé d'inéligibilité à la présidentielle de 2012 pour cause d'appartenance au gouvernement, est au gouvernail d'un bateau presque sans destination. Voire sans ambition pour la prochaine élection présidentielle. Pire, certaines informations, distillées par-ci par-là, font déjà croire à un éventuel soutien du PDES à une candidature externe au parti.  Alors que certains membres du parti, et non des moindres, ont déjà aiguisé leurs dents en vue de prendre le déjeuner du 8 juin 2012 au palais de Koulouba…Comme quoi, la question de la candidature interne au parti s'invitera infailliblement à la Convention nationale des 29 et 30 octobre prochain.

A part les bruits tendant à corroborer une éventuelle candidature à la présidentielle de 2012 de Hamed Diané Séméga, le président du PDES, il y a fort à parier que ce parti jouerait la montre afin de se mettre volontairement en retard dans le choix (éventuel) de son candidat à la prochaine élection présidentielle. Dans la mesure où le programme de son congrès constitutif (Convention nationale), annoncé pour les 29 et 30 octobre 2012, il n'est nulle part question de candidature pour la présidentielle de 2012. Alors qu'on se trouvera, au moment de cette Convention nationale, à quelques cinq petits mois de l'élection présidentielle. 

Si le président du parti, Hamed Diané Séméga, est OUT, on est toujours sans nouvelle des candidats potentiels à la candidature du PDES. Car, jusque-là, à part Jeamille Bittar, le premier vice-président, qui ne fait pas mystère de ses ambitions pour occuper le palais présidentiel en 2012, aucun autre prétendant n’a pointé le bout de son nez. La récente sortie médiatique d'Ahmed Sow, truelle en main pour lancer des travaux de réfection d'une route dégradée de Kalanbancoro à hauteur de plus de 100 millions FCFA sur " financement du PDES ", a toutefois retenu l'attention des observateurs sur les ambitions de ce technocrate, qu'on dit riche mais très peu connu de ses concitoyens. Conseiller spécial du président ATT depuis sa démission forcée du gouvernement, Ahmed Sow sera certainement de la course à l'investiture du candidat du parti dont la prochaine Convention nationale aura lieu les 29 et 30 octobre prochain. Il aura certainement comme challenger, dans cette course, Jeamille Bittar dont les équipes de soutien à sa candidature sont en train de sillonner le pays  depuis plusieurs mois déjà. Avec comme leitmotiv d'amener le PDES à porter son choix sur l'enfant de San.

Au moment donc où ces deux personnalités souhaitent ramer en direction du palais de Koulouba avec le drapeau du PDES flottant au vent, certaines rumeurs soupçonnent l'ex-dissident du CNID devenu deuxième vice-président du PDES, N'Diaye Ba, de vouloir ramer à contre-courant de cette volonté largement partagée par les militants du parti présidentiel. Pour de nombreux observateurs, ce très proche du président Hamed Diané Séméga nourrirait le vœu de soutenir une candidature externe au parti. Vrai ou faux?

En tout cas, si le parti présidentiel n'ira pas à l'élection présidentielle avec son propre candidat, il y a de forts risques que cela soit une source de démotivation voire de dispersion de ses cadres et militants dont certains n'hésiteraient pas à voler pour d'autres cieux : l'ADEMA, l'URD, le RPM voire vers des associations telle l'UMAM (Union des Mouvements et Associations pour le Mali) de soutien à Jeamille Bittar.  Ce mouvement étant, d'ailleurs, en train de préparer ses états généraux en vue de lancer un appel à son président d'honneur pour que ce dernier se lance dans la bataille pour la conquête de Koulouba. Un vaste regroupement des femmes de l'UMAM du District de Bamako et de Koulikoro devra, d'ailleurs, lancer un appel dans ce sens le week-end prochain.   

C'est dire que, sans une réponse claire et nette à la question de la candidature du PDES à la présidentielle de 2012, le parti dont la Première Dame au bon cœur, Madame Touré Lobbo Traoré, est la présidente d'honneur, irait, lors de la présidentielle et des législatives de 2012, en ordre…très très dispersé. Pour le plus grand bonheur de ses adversaires dont la liste ne cesse, d'ailleurs, de s'allonger. Surtout avec cette arrivée sur la scène politique de l'ancien Premier ministre Modibo Sidibé dont les rapports supposés difficiles avec Hamed Diané Séméga avaient, en son temps, défrayé la chronique. 

Mamadou FOFANA

 

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