Le Premier ministre en Europe : Pour un dialogue direct et franc à paris, Bruxelles et à la Haye

0
Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga
Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga

Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga entame, aujourd’hui une visite de travail en Europe, en compagnie d’une forte délégation comprenant les ministres de la Défense et des Anciens combattants, Tiéna Coulibaly, de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, de l’Economie et des Finances, Boubou Cissé et des Transports et du Désenclavement, Moulaye Ahmed Boubacar et aussi du chef d’Etat-major général des Armées, le général M’Bemba Moussa Keïta et d’opérateurs économiques. Soumeylou Boubèye Maïga commence par Paris (France) avant de se rendre en Belgique et aux Pays-Bas.

Le chef du gouvernement aura un tête-à-tête avec son homologue français, Edouard Philippe, à Matignon. Cette rencontre va certainement dessiner les contours de notre coopération future avec la France qui reste un partenaire stratégique. Paris, faut-il le rappeler, a secouru le Mali au moment où nombre de partenaires étaient «en mode silencieux» face à l’occupation de nos régions septentrionales par les terroristes. Selon l’entourage du Premier ministre, il lui a paru important d’avoir un dialogue direct avec les autorités françaises et de faire le point des avancées dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger au moment où certains sont en train d’accuser notre pays, à tort certainement, de torpiller le processus.

La visite de travail de Soumeylou Boubèye Maïga en France est aussi un signal fort de l’engagement de notre pays à s’inscrire dans une vision globale de partenariat en faveur du processus de paix, notamment à l’approche du renouvellement du mandat de la MINUSMA. La sempiternelle question – tel un vieux serpent de mer – de muscler le mandat de la mission onusienne, notamment en ce qui concerne le renforcement de ses moyens et la redéfinition de son rôle, est au cœur des priorités.

La visite du Premier ministre comportera aussi un volet économique. A ce sujet, il rencontrera le directeur général du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) mais aussi le vice-président de ce réseau d’entrepreneurs, Michel Roussin pour parler des opportunités d’affaires entre nos opérateurs économiques mais aussi de la vision stratégique de notre pays, en la matière. Il s’agit de donner une nouvelle impulsion à notre partenariat économique avec des rencontres individuelles entre opérateurs économiques français et maliens (des B to B, selon l’expression consacrée) et d’aller si cela est nécessaire à la refondation de notre partenariat économique. Il est utile de rappeler que depuis quelques années, l’organisation patronale française travaille sur des questions économiques avec le patronat malien et les discussions, à en croire des observateurs avertis, sont très avancées sur certains dossiers. Il est également prévu au cours de cette visite une signature de convention sur le numérique qui mobilise de plus en plus les partenaires.

A Paris, le Premier ministre échangera avec plusieurs personnalités. Il y aura aussi une rencontre avec la communauté malienne pour échanger avec nos compatriotes sur des préoccupations du moment et les opportunités créées par le gouvernement au bénéfice de la diaspora malienne.

Le Premier ministre se rendra jeudi à Bruxelles où il aura un entretien politique de haut niveau avec la Haute représentante de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Mme Frederica Mogherini. Le lendemain, Soumeylou Boubèye Maïga est attendu à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye (aux Pays-Bas) pour une séance de travail avec les responsables de cette juridiction internationale, notamment avec son président, le Nigérian Chile Eboe-Osuji et la procureure générale de la CPI, Mme Fatou Bensouda.

Il faut rappeler que la CPI avait signé un mémorandum avec notre pays pendant la transition politique. Les échanges entre le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga et les responsables de l’institution permettront à ceux-ci de comprendre la réalité des choses et au Premier ministre de rassurer ses interlocuteurs sur le suivi dudit mémorandum.

Envoyé spécial
Bréhima DOUMBIA

Commentaires via Facebook :