Parti des amis d’ATT : Ahmed Sow se désolidarise du CDN et crie à la violation des textes du parti

Le parti des Amis d’ATT n’a pas fini de livrer tous ses secrets.  Bien que le parti ait décidé de n’aligner aucune candidature interne à la présidence de la République, son président d’honneur (aux pouvoirs exorbitants), Ahmed Sow ainsi que son premier vice-président, Jeamille Bittar, décident de briguer la magistrature suprême de notre pays. Si le dernier a, sans hypocrisie, affiché ses ambitions en se déclarant candidat avec l’Umam, le premier qui attendait l’onction du parti et qui ne l’a pas obtenue, décide à son tour de « casser la baraque ». Car, pour l’ancien ministre de l’énergie et de l’eau, il est tout simplement inadmissible voire illégale qu’un parti de la taille du Pdes ne soit pas du rendez-vous du 29 avril prochain. C’est à la faveur de la cérémonie de lancement des activités de l’association  Asas (association des amis et sympathisants d’Ahmed Sow) qui soutient sa candidature à la présidence de la République que le président d’honneur du parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes), Ahmed Sow, a donné son avis sur la décision prise, fin janvier dernier,  par le Cdn de son parti de ne pas présenter de candidature interne. Le Pdes viole ses propres lois... Selon Ahmed Sow qui ne l’entend pas de cette oreille, « il n’est pas encore totalement décidé que le Pdes ne présentera pas un candidat à l’élection présidentielle de 2012. La commission qui a été désignée pour réfléchir sur le choix de la candidature interne du parti doit obligatoirement respecter la résolution de la convention nationale», a affirmé, Ahmed Sow selon lequel le Pdes est « un parti qui ne respecte pas ses propres textes. Mais c’est le chaos total ! », dit-il, surpris de la décision du Cdn du parti, en dépit des résolutions de sa 1ère et dernière convention nationale qui avaient pourtant prévu que le parti aurait son candidat à l’issue de sa première conférence nationale initialement prévue pour la première quinzaine de janvier mais reportée ensuite sine die.  Mais pour Ahmed Sow qui s’obstine, « rien n’est encore perdu, le Pdes doit aligner un candidat, puisque c’est ce qui a été convenu lors de la convention nationale du parti tenue en décembre 2010». Il pense que cette indécision est caractéristique de l’immaturité politique du parti et de son Cdn : « c’est un parti jeune, qui n’a que 2 ans, c’est ce qui fait qu’il est confronté à des erreurs.  Le moment de prendre ses responsabilités est venu. La résolution de la convention doit être respectée. Mais quoi qu’il en soit, nous nous y préparons… si vous décidez que nous soyons à Koulouba en avril, nous y serons », a renchéri, Ahmed Sow qui, à la suite de son premier vice-président, Jeamille Bittar, décide de se présenter lui aussi à la présidence de la république, contre les instructions du parti. Mais pour Ahmed Sow, il n’est pas question de partir du parti, loin s’en faut : « nous sommes du Pdes et nous continuerons d’être du Pdes. », ce qui est vague. Aliou Touré Présidentielle 2012 au Mali Ahmed Sow a-t-il attaqué Modibo Sidibé ? Ahmed Sow se dit choqué d’entendre que certains candidats disposeraient d’un budget de plusieurs milliards de F CFA  pour les besoins de leur campagne. « Quelle est la provenance de cette fortune ? », s’interroge-t-il. En effet, l’ancien président du Cde s’étonne d’une telle insolence vis-à-vis du contribuable. Surtout dans le contexte actuel marqué par la succession des crises dont le déficit pluviométrique et son corollaire d’insécurité alimentaire, de la crise sécuritaire au nord du pays : « comment expliquer que  des  gens puissent aligner 20 à 30 Land Cruiser  pour briguer la magistrature  suprême ? Nous avons besoin  de ces Land Cruiser pour notre vaillante armée qui se bat au nord du Mali »,  a affirmé, Ahmed Sow. Tout laisse croire que Sow fait allusion à l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé, candidat à la présidentielle, qui aurait, dit-on, une quarantaine de 4x4 pour les besoins de sa campagne. A. Touré