Polémique autour de la mise en place du CNT : Soumeylou Boubèye Maïga se démarque de la classe politique

1 Déc 2020 - 14:01
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Polémique autour de la mise en place du CNT : Soumeylou Boubèye Maïga se démarque  de la classe politique
SOUMEYLOU BOUBEYE MAIGA
Alors qu’un bras de fer oppose la majorité de la classe politique malienne aux militaires du CNSP sur les deux décrets portant la clé de répartition et les modalités de désignation des membres du Conseil National de Transition, l’ASMA-CFP, présidé par l’ancien premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, se démarque des autres et réaffirme son soutien à la transition. maliweb.net - « Nos militants enverront leurs candidatures et tant mieux pour ceux qui seront retenus. Même si personne n’est retenu nous continuerons à soutenir la transition. »  C’est en ces termes que le Président du parti Alliance pour la Solidarité au Mali-Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP) a levé  le doute sur la participation de la formation politique qu’il dirige au Conseil national de la transition. Malgré  le rejet des deux décrets portant la clé de répartition et les modalités de désignation des membres de l’organe législatif de la transition par  ses alliés politiques de la plateforme « Ensemble Pour le Mali », qui demande  l’annulation pure et simple de ces décrets,  le patron de l’ASMA-CFP se dit prêt à accompagner la transition.  Une manière pour l’ancien premier, Soumeylou Boubèye Maïga,  d’afficher son opposition à la position radicale adoptée par le reste de la classe politique, qui dénonce une confiscation de la démocratie par les militaires du Conseil National pour le Salut du Peuple. La classe politique, dans son ensemble, voudrait, qu’à défaut  d’être exclue dans la formation du gouvernement de la transition, qu’elle soit  majoritairement représentée au sein de l’organe législatif de la transition, où les questions de réformes institutionnelles, administratives, électorales bref celles relatives à la refondation de l’Etat du Mali seront discutées.  Le M5-RFP comme l’ancienne majorité présidentielle du régime déchu le 18 août dernier par les militaires estime  qu’ils sont les forces vives légitimes  à siéger au sein du CNT afin de  discuter les  questions de réformes politiques et institutionnelles en lieu place de l’armée, qu’ils voudraient voir  s’occuper de la défense et de la sécurité des personnes et des biens. « Clé de répartition est  inclusive et représentative » Cette sortie du président de l’ASMA-CFP a surpris plus d’un observateur de la scène politique malienne. Soumeylou Boubèye Maïga,  plusieurs fois ministres, premier ministre, secrétaire général de la présidence  et acteur majeur de l’avènement de la démocratie en mars 1991,  qui a toujours prôné une alliance des forces démocratiques, se démarque  de la classe politique et réaffirme son soutien aux militaires, qui, aux yeux de beaucoup de Maliens, ont  porté un coup dur à la démocratie malienne  ces dix dernières années.  Les militaires ont renversé deux régimes démocratiquement élus entre 2012 et 2020. Le président de l’ASMA-CFP justifie son choix par le fait que le parti a inscrit son action dans le soutien de la transition.  Il semble avoir d’autres raisons.  «  Si on publiait la liste  de tous ceux qui ont déposé leurs dossiers de candidature pour siéger au CNT, les gens seraient surpris  par le fossé des déclarations  de certains et les actions qu’ils mènent »,  a expliqué Soumeylou Boubèye  Maïga, qui estime que  « la  clé de répartition est  inclusive et représentative. » «  Toutes les couches sont y sont représentées », a-t-il répliqué. L’ASMA-CFP comme beaucoup de responsables de micro-partis politiques qui ont déjà déposé leurs candidatures pour siéger au CNT voudraient dépasser les clivages politiques en participant à la transition afin que le Mali renoue avec l’ordre constitutionnel au terme des élections générales dans 15 mois.  Malgré  ce soutien, il faut  noter que les grandes formations politiques du Mali telles que l’ADEMA, le RPM, l’URD, la CODEM, l’ADP-Maliba, les FARE et tant d’autres refusent d’y participer au CNT tant que les deux décrets portant la clé de répartition et les modalités de désignation des membres ne sont pas abrogés.   Ce qui bloque jusque-là  la mise en place de l’organe législatif de  la transition. Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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