Affaire Touré Aïda Niaré :

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– Les grévistes présentent des excuses à la famille de la victime et reprennent le travail ce lundirn

rn– Le juge rejette la demande de mise en  liberté  provisoire des deux prévenus !rn

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Puisque c’est ainsi, alors, à la guerre comme à la guerre ! C’est du moins ce  que semblent dire les Magistrats en réaction à l’attitude jugée méprisable des blouses blanches. Les deux suspects restent donc en détention à la Grande Prison et à Bollé. Le Syndicat des Médecins semblent cependant revenu en de meilleurs sentiments puisqu’il a accepté, sur initiative de bons offices, reprendre le travail dès ce lundi et presenter des excuses au Barreau et à la famille de la victime qui se donne le temps de se concerter avant de donner son pardon.

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Le Juge d’Instruction du 4ème Cabinet au Tribunal de la Commune III a rejeté la demande de mise en liberté provisoire concernant les deux médecins arrêtés, en fin de semaine dernière, dans l’affaire désormais dénommée Mme Touré Aïda Touré. Le mercredi dernier, les médecins, ou du moins (la précision est de taille), une partie de la corporation des médecins a observé une cessation de travail dans des conditions décriées par l’opinion publique nationale. C’est en effet suite à  l’incarcération du Docteur Mohamed Keïta, Maître Assistant au Service de l’ORL de Gabriel Touré (également en fonction à la Clinique Aldi) et de l’Anesthésiste Mme Dembélé Salimata Dao que le comité  syndical de l’Hôpital Gabriel Touré a immédiatement provoqué une cessation de travail de tout le personnel de la santé…

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Il ne s’agit visiblement pas d’une grève au sens propre du terme, mais d’un débrayage anarchique qui mérite d’être sanctionné. Une grève est légale et doit respecter la procédure… Il s’agissait, à ne pas en douter, pour le Comité Syndical de monter la pression sur les Magistrats en charge du dossier. Ces derniers se veulent imperturbables. Ils ont donc décidé de ne pas donner une suite favorable à la demande de mise en liberté provisoire aux deux détenus.

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C’est le lieu de rappeler que l’arrestation des deux suspects a suivi la procédure normale. Suite à la plainte émanant des parents de la défunte Mme Touré Aïda Niaré, une enquête a été dûment ouverte et confiée au  Commissariat de police du Ier  auquel relève l’Hôpital Gabriel Touré. Les deux suspects ont été pour la première fois entendus par le juge d’instruction  le 1er Août dernier. Leur responsabilité ayant été établie, le Juge a ordonné leur arrestation. C’est ainsi que le Médecin Mohamed Keïta s’est retrouvé à la Maison Centrale d’Arrêt pendant que l’Anesthésiste fut conduite à la prison pour femmes de Bollé. Si le comité syndical estime qu’il n’y a pas faute professionnelle, les magistrats rétorquent de leur côté, qu’il n’y a en pas non plus de leur côté, la procédure ayant été correctement suivie.

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On était donc parti pour un long bras de fer qui aurait laissé des traces. Mais fort heureusement, de bons offices comprenant les griots, les notabilités et les religieux, est finalement parvenu à se faire comprendre des grévistes. Suite à leur médiation, ils ont décidé de reprendre le travail dès ce lundi. Ils ont en outre présenté des excuses à la famille de la disparue laquelle a promis de se réunir au préalable avant de donner une suite favorable à la demande de pardon et de retirer la plainte. Ceci constitue le préalable à la liberté provisoire pour les deux détenus qui interviendra certainement dès ce lundi.

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Cette démarche des grévistes, bien que soutenue par l’initiative des bons offices est un aveu de culpabilité. Ils ne doivent pas oublier de présenter des excuses à leurs autres patients qui ont payé le prix fort de cette folie passagère.

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B.S. Diarra

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