Alors que va faire, que peut faire le président IBK ? «
IBK va-t-il user des pouvoirs exceptionnels pour sortir le pays de la crise ?, s'interroge le site d'information
Maliweb. Rien ne permet de l’affirmer, répond-il.
Le chef de l’État doit au moins s’inspirer des propositions de la délégation de la CEDEAO pour asseoir un dialogue politique. » Car il y a urgence : «
gouvernance calamiteuse marqué par de nombreux scandales, pilotage à vue du pays en crise sécuritaire aggravée, crise post-électorale ayant suscité des mécontentements multiples. Le régime IBK est aujourd’hui vomi par une écrasante majorité du peuple. IBK doit à nouveau s’adresser à son peuple. Ce sera cette fois-ci, estime
Maliweb, l’occasion d’annoncer des décisions fortes comme la dissolution de l’Assemblée Nationale et de la Cour constitutionnelle. »
«
Quel chemin vers la décrispation ? », s'interroge en écho le quotidien
L'Essor. «
Ni la diplomatie préventive de la Cedeao, ni les concessions faites par le pouvoir ne semblent suffire pour instaurer le dialogue. Pourtant, estime le journal,
les échanges autour d’une table sont incontournables pour une sortie de crise. »
L'imam Dicko au premier plan
En tout cas, face à IBK, un autre leader s'affirme : l'imam Dicko... L'imam Dicko, l'un des initiateurs du Mouvement du 5-Juin, «
est incontestablement le leader politico-religieux le plus influent et le plus populaire du Mali », s'exclame le site
Inf@sept. «
Il passe aujourd’hui aux yeux de beaucoup de Maliens comme le héros et le sauveur. »
Dans une tribune publiée par
Le Monde Afrique, Bakary Sambe, directeur du Timbuktu Institute, estime que «
l’ascension de l’imam Dicko est le symbole de l’échec de l’élite politique malienne. (…) Les principes de bonne moralité en bandoulière, il fédère les sensibilités religieuses et profite du recul des idéologies de gauche (…). L'imam Dicko a compris que pour agréger les frustrations actuelles, poursuit Bakary Sambe,
il fallait épurer son discours de références islamistes afin d’opérer une jonction inédite entre mouvances salafistes et anciens militants de la gauche nationaliste qui voient en ce 'smart islam' une forme efficace de contestation de l’Occident et d’un 'néo-impérialisme'. Afin de masquer son fond religieux, l’offre politique de l'imam Dicko est soigneusement emballée d’une critique de la mal-gouvernance. Le tout dans un contexte de rejet de la présence militaire étrangère. »