Conclusions des enquêtes de l’ONG Human Rights Watch sur les violations des droits de l’homme entre 2022 et 2023 : Le Gouvernement du Mali regrette l’approche biaisée dans la collecte des informations

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Dans les observations du Gouvernement de la République du Mali sur les conclusions des enquêtes de l’Ong Human Rights Watch relatives a des allégations de violations des droits de l’homme, durant la période décembre 2022-mars 2023, le Mali dénonce la méthodologie suivie dans ces enquêtes ayant consisté en un étalage d’allégations sur la base de témoignages non contradictoires, collectés pour l’essentiel lors d’entretiens téléphoniques, recoupés, notamment par des informations publiées dans la presse et qui ne s’appuient sur aucune preuve tangible. Selon le Gouvernement, cette méthode de collecte de données dénote à suffisance le manque de fiabilité des informations recueillies et met en cause la crédibilité du rapport qui en sera issu. Il y a lieu de rappeler que la justice obéit à des procédures et exigences particulières, lesquelles commandent que les allégations soutenues soient étayées par des preuves objectives ou, tout au moins, qu’elles soient fondées en leur principe.

En termes de mesures de prévention, les FAMa demeurent professionnelles et agissent dans le strict respect des droits de l’Homme et du droit international humanitaire. Elles sont formées à tous les niveaux (depuis la formation commune de base jusqu’à l’Ecole de Guerre) sur les droits de l’Homme et le droit international humanitaire.

Il faut noter qu’une équipe prévôtale, sous le contrôle d’un magistrat militaire, accompagne systématiquement les opérations des FAMa, afin de prévenir, de constater et d’enquêter sur tous les cas éventuels de violations et qui font l’objet d’enquête par les juridictions compétentes. En témoignent plusieurs jugements rendus par les tribunaux militaires de Mopti, Ségou et Bamako, courant les trois dernières années.

En conclusion, le Mali regrette, une nouvelle fois, l’approche biaisée dans la collecte d’éléments, la légèreté dans le recoupement des faits allégués et le déséquilibre dans les conclusions qui en découlent.

Le Gouvernement rappelle que, malgré l’environnement particulièrement difficile dans lequel elles évoluent, les Forces Armées maliennes s’emploient, en toutes circonstances, à accomplir leur devoir régalien de sécurisation du territoire et de protection des populations et des biens. La mission de protection des populations maliennes, objet d’allégations tendancieuses, entretenues pour un dessein inavoué, concerne toutes les populations maliennes, sans aucune exclusive.

A cet égard, le Gouvernement réfute énergiquement les allégations tendant à faire croire que les opérations de lutte contre le terrorisme donnent lieu à un ciblage ethnique et que ces opérations impacteraient, de manière indiscriminée, des populations civiles, particulièrement dans leur frange vulnérable.

Par ailleurs, le Gouvernement du Mali invite l’ONG « Human Rights Watch >> à inscrire son œuvre de veille et de monitoring de la situation des droits de l’homme dans une démarche impartiale, non biaisée, équilibrée et objective. Il serait utile, pour les défenseurs des droits de l’homme, de s’interroger sur l’impact sur les populations civiles, sur le vivre ensemble et sur la cohésion nationale d’accusations non fondées dont la seule évocation sape les efforts de stabilisation du territoire.

Enfin, le Gouvernement du Mali demeure ouvert à la poursuite du dialogue avec l’ensemble des partenaires qui œuvrent de bonne foi pour la défense et la promotion des droits de l’Homme.

Synthèse de Brehima DIALLO

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