Maouloud 2025 : Ousmane Chérif Madani Haïdara appelle à la droiture, la paix et la justice
Les semaines dernières, la communauté musulmane du Mali célébrait la naissance et le baptême du Prophète Mahomet (paix et bénédiction sur lui) « Maouloud », un rendez-vous unique au cours duquel des guides spirituels et leurs fidèles se retrouvent autour des séances de prêche pour parler de la vie du Prophète.

Dans la même mouvance, chaque année le Guide des Ançars, Ousmane Cherif Madani Haidara et ses fidèles célèbrent cette commémoration au Stade du 26 Mars de Bamako à Yirimadio. Cette année comme à l’accoutumée, il en a profité pour adresser un message fort aux autorités de la transition et à l'ensemble des Maliens.
Ces célébrations de Maouloud ont eu lieu les 4,10 et 11 septembre dans notre pays. Il s’agit des célébrations de la naissance, du baptême et de la cérémonie des prières pour le pays et la population, prévue le jour du baptême. Comme les autres années, le Guide Ousmane Cherif Madani Haïdara et ses fidèles se sont donnés rendez-vous à Yirimadio au stade du 26 Mars. Qui demeurait plein à craquer pendant ces trois jours de célébration dont les deux premiers de nuit et le dernier jour dans l’après-midi. Pendant ces célébrations, le Cherif de Banconi a multiplié des bénédictions pour notre pays qui traverse un moment difficile à cause de l’insécurité et de nombreuses autres difficultés notamment économiques. Comme il est de tradition, il en profite pour formuler des conseils et des mis en garde à l’endroit des autorités du pays pour l’intérêt des Maliens. Le dernier jour du Maouloud a été consacré essentiellement à cela.
Le message aux autorités
Le Guide des Ancars a formulé, lors de la dernière journée de Maouloud, plusieurs requêtes à l’endroit des autorités de la Transition en les invitant à gouverner avec honnêteté et équité. Et de rappeler que toute autorité qui agit dans la droiture et la transparence trouve la protection divine. Il n’a pas également manqué de les encourager à respecter leurs engagements envers le peuple. Le Maouloud apparaît moins comme une simple célébration religieuse, mais plutôt la seule tribune qui reste pour faire résonner des attentes populaires, principalement en matière de : justice, responsabilité, bonne gouvernance. Et lorsque le Chérif des Ançars ouvre ce chapitre, c’est toujours avec un ton de franchise. En sa qualité de seul grand médiateur moral, il félicite ce qui va bien, mais n’hésite pas à attirer les attentions sur ce qui doit être corrigé. Au Maouloud de cette année, il a surtout insisté sur le fait que le traitement des plus démunis est un critère de légitimité pour tout gouvernement. En particulier, il a parlé du cas des partants volontaires à la retraite encore en attente de leurs droits, certains dans la détresse ou mourant sans avoir reçu ce qui leur est dû. La sécurité nationale également reste au cœur de ses préoccupations. A cet effet, il a lancé un appel aux autorités à renforcer les dispositifs de protection contre les attaques, à garantir la quiétude, facteur essentiel pour le développement et la stabilité. Occasion a été aussi opportune pour lui de prier aussi pour nos vaillants soldats déployés au front et présenter ses condoléances à la famille de tous les soldats disparus. « Nous ne cesserons jamais d’être reconnaissants à nos FAMa, qui se battent jour et nuit pour nous protéger et aussi pour les martyrs », a-t-il dit. C’est pourquoi, le Guide des Ançars estime que tous les Maliens doivent venir en aide aux familles des soldats disparus. Aussi, il a dénoncé l’attitude des terroristes qui se disent djihadistes et qui sèment la terreur dans nos villes et villages. « Le Mali a été toujours un pays musulman. L’histoire ne ment pas. Personne n’est plus musulman que nous », a-t-il souligné. En tant que président du Haut Conseil Islamique du Mali, il a invité les musulmans du Mali à ne pas s’allier à ces bandits qui ne font que tuer les innocents. « Nous devons être unis pour que Dieu puisse nous aider. Le Mali est un pays laïc et personne ne peut contre ça », a-t-il précisé.
Adama Tounkara
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