Tribune DE I. Tambadou : La généralisation abusive : un raccourci intellectuel qui pollue les débats publics
Elle consiste à établir une vérité générale sur cas un cas particulier ou un trop petit nombre d'observations. Elle sera réfutée aisément à l'aide d'autres exemples qui prouvent le contraire.

Si un commerçant vous a trompé sur la qualité de la marchandise, vous a demandé un prix trop élevé, etc., avez-vous le droit de proclamer que "Tous les commerçants sont des voleurs ?"
Inversement, vous avez généralisé après avoir procédé à des vérifications sérieuses, ne vous laissez pas démonter !
Est-il possible d'épuiser tous les cas ? Votre adversaire peut-il prouver, lui, que cela ne se passera pas comme vous l'annoncez ?
Les analogies abusives sont fréquentes en politique, souvent utilisées pour simplifier des débats complexes ou discréditer un adversaire. En voici quelques exemples :
"L'État qui taxe est comme un voleur qui vide votre portefeuille".
Cette analogie assimile une politique fiscale à un acte criminel, en ignorant la différence fondamentale entre un impôt démocratiquement voté et un vol, qui est une agression illégitime.
"Permettre l'immigration, c'est comme laisser sa porte ouverte aux cambrioleurs".
Cette comparaison est fallacieuse et problématique : elle assimile des personnes humaines à des criminels, ce qui est non seulement faux sur le fond, mais aussi discriminatoire.
Quelle est votre réaction ?






