Mali : les journées de concertation nationale sur la transition débutent sur fond de tensions

10 Sep 2020 - 14:29
10 Sep 2020 - 14:31
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Mali : les journées de concertation nationale sur la transition débutent sur fond de tensions
La cérémonie d’ouverture des  journées de concertation nationale sur la transition au Mali a été marquée par des échauffourées entre la jeunesse du Mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) et les forces de l’ordre.  -Maliweb.net- Ambiance délétère au Centre International de la Conférence de Bamako (CICB) où se déroulent les journées de concertation nationale sur la transition. Devant le grand portail, les partisans et les adversaires d’une transition dirigée par les militaires se regardent en chien de faïence. Pour les premiers, composés majoritairement des  jeunes venus de Kati, le siège de la junte, la transition doit être dirigée par  les militaires du Comité national pour le Salut du Peuple (CNSP), au pouvoir depuis le 18 août. Ils affirment être présents au CICB pour soutenir Assimi Goita, le chef de la junte, et les siens. Ce qui n’est pas du goût de la jeunesse du M5-RFP qui ne veut pas des militaires au pouvoir. Selon eux, il faut que la transition soit dirigée par un civil. C’est également l’avis de Boureïma Allaye Touré, président du Conseil National de la société civile. Celui-ci tout en plaidant pour une transition d’une année modulable estime que la place des militaires se trouvent dans les casernes. Des gaz lacrymogènes Avant l’ouverture de la cérémonie d’ouverture, des incidents ont éclaté entre la jeunesse et les forces de l’ordre et la jeunesse du M5-RFP. Ceux-ci, estimant avoir été injustement exclus des journées de  concertation nationale ont tenté de forcer le dispositif sécuritaire.  « Ils essaient de nous confisquer notre révolution », fulmine un jeune du M5-RFP. Acculées, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. A cela, il faut ajouter l’exclusion d’une bonne partie de la presse nationale. Sur la cinquantaine d’accréditations disponibles près de la moitié a été remis aux vidéomen au détriment des vrais professionnels de média. Ce qui constitue un mépris et une marginalisation de la presse. Il faut rappeler que la cérémonie d’ouverture était présidée par le Colonel Assimi Goita, président du CNSP. C’était en présence de l’imam Mahmoud Dicko et bien d’autres personnalités.  Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net

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