Mariage forcé : Des coups de ceinturon pour convaincre sa douce moitié

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Qui peut penser qu’au XXIe siècle, encore dans la capitale du Mali, le forcé bat son plein ? Pourtant, c’est ce qui se passe dans certaines familles, semblablement à celle des D. de Djicoroni Para. Dans ce foyer, une de leur fille, du nom de A. D., âgée de 19 ans révolu, donc majeur, sans son consentement, a été marié à un homme de tenue, sergent de l’armée. Il répond du nom de I. C. Il est déjà marié.

Malgré le niet catégorique de la fille, ses parents célébrèrent le mariage religieux en grandes pompes. A. D. se campa sur sa position. Toutes les tentatives du militaire de la faire revenir à une vie de couple furent vaines.

En bon militaire, I. C. adopta la matière forte. Il parvint ainsi à convaincre la fille, l’emmener à la maison après une filature digne d’un poulet de choc. C’était le lundi dernier dans la matinée. Donc, sans se méfier et n’ayant jamais en tête que son fumeux mari pouvait lui faire du mal, A. D. accepta finalement sa main. C’était méconnaître son violent de mari qui voulait tout juste laver l’affront.

Ainsi I. C. embarqua A. D. A peine A. D. monta-t-elle derrière lui sur sa moto, il prit la direction de Kati par la route du Lido. Arrivée à Samé, il bifurqua avec sa douce moitié pour lui administrer des coups de ceinturon et des coups de pied. A. D. s’en est tiré avec des blessures sur tout le corps et des habits déchirés.

N’eût été l’intervention de bonnes volontés, le pire serait arrivé. En plus, des tortures I. C. l’a menacé de mort. Après, la pauvre s’est résignée avec ses blessures en attendant la réaction de ses parents. Sans d’ailleurs les attendre, elle s’est confiée à l’Association pour le progrès et la défense des droits des femmes Maliennes (APDF), une organisation féminine qui a pour objectif la défense des droits des femmes.

Maïmouna DANIKO

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