La procédure judiciaire ouverte dans l’affaire dite de propos blasphématoires contre l’islam suit son cours. Hier, six personnes ont été mises à la disposition du parquet du Tribunal de grande instance de la Commune IV de Bamako.
Il s’agit du leader de la secte Kaamit, l’écrivain Doumbi Fakoly, de l’ami intime et un jeune frère du nommé Mamadou Dembélé à l’origine des propos injurieux. S’y ajoutent trois autres personnes plus ou moins proches de l’individu le plus recherché en ce moment par la justice malienne.
De sources proches du dossier, toute la procédure est partie d’un soit transmis du tribunal, relatif à la plainte formulée par les membres du Haut conseil islamique (HCM) à la date du 1er novembre dernier. Ainsi en exécution des instructions de la plainte, les investigations faites par la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ) ont permis d’interpeller l’écrivain Doumbi Fakoly le même jour à son domicile à Sotuba.
L’interpellation du frère de l’auteur du blasphème fait suite à des messages suspects de son grand frère retrouvés dans son téléphone. Notre source indique que parmi les quatre personnes interpellées mercredi dans l’affaire, se trouve l’ami intime du fugitif.
Après la procédure policière, les personnes interpellées par la BIJ ont été renvoyées devant le procureur du Tribunal de grande instance de la Commune IV du District de Bamako où elles ont ensuite été placées sous mandat de dépôt pour les faits qui leur sont reprochés.
Il faut signaler que la femme et les enfants du nommé Mamadou Dembélé ont aussi été mis à la disposition du parquet pour des raisons de sécurité.
Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta a condamné le blasphème. Le gouvernement aussi, à travers le ministère en charges des Affaires religieuses, a condamné les agissements du nommé Mamadou Dembélé.
En guise de protestation, les organisations musulmanes, visiblement très remontées, maintiennent un rassemblement prévu ce vendredi après-midi sur le boulevard de l’Indépendance.
Par Tamba CAMARA