Crise à l'UEMOA : les États de l'AES quittent la session du Conseil des Ministres à Lomé

Un accroc perturbe désormais le fonctionnement consensuel de l’UMOA. Réunis à Lomé, ce vendredi 11 juillet, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont quitté la salle, dénonçant un blocage politique autour de la présidence tournante du Conseil qui doit revenir au Burkina Faso.

12 Juillet 2025 - 09:36
 5
Crise à l'UEMOA : les États de l'AES quittent la session du Conseil des Ministres à Lomé

Les bruits de couloir se sont conformés. La crise est désormais ouverte au sein de l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA) 31 ans après sa création le 10 janvier 1994. A Lomé (Togo), la 2e session ordinaire annuelle du Conseil des Ministres de l’Union a été écourté. Les représentants des États membres de l'Alliance des États du Sahel (AES)  le Burkina Faso, le Mali et le Niger — ont claqué la porte, selon une information rapportée par la télévision nationale du Burkina (RTB).

Au cœur de la discorde : le refus de certains États membres, en tête la Côte d’Ivoire d’Alassane Dramane Ouattara, de valider la désignation du Burkina Faso pour assurer la présidence du Conseil des Ministres de l’UMOA, en dépit des dispositions claires du traité de l’union.

Pourtant, l’article 11 des statuts de l’UMOA sont clairs :  la présidence du Conseil des Ministres revient, à tour de rôle, à l’un des ministres des Finances des États membres, pour un mandat de deux ans. Après le Bénin, c’est logiquement autour du Burkina Faso d’occuper ce poste, conformément au principe de rotation prévu.

Mais des dissensions politiques et des tensions régionales croissantes semblent avoir interféré dans cette désignation. Les représentants de l’AES dénoncent un traitement « discriminatoire » et un « non-respect des textes », mettant en cause une volonté de marginaliser leurs pays au sein des institutions régionales.

Ce retrait des pays sahéliens pourrait marquer une nouvelle étape dans la dégradation des relations entre l’AES et les autres membres de l’UEMOA. Déjà en retrait de la CEDEAO, ces États multiplient les gestes d’émancipation vis-à-vis des organisations régionales jugées partiales ou inféodées à des intérêts extérieurs.

 

Mamadou TOGOLA/maliweb.net

Quelle est votre réaction ?

Like Like 2
Je kiff pas Je kiff pas 0
Je kiff Je kiff 1
Drôle Drôle 1
Hmmm Hmmm 0
Triste Triste 0
Ouah Ouah 0