Mali: sécurité renforcée et affluence en berne au Festival du Niger

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Vieux Farka Touré à la quinzième édition du Festival sur le Niger, le 1er février 2019
Vieux Farka Touré à la quinzième édition du Festival sur le Niger, le 1er février 2019. © RFI / Coralie Pierret

Le plus important festival du Mali, le Festival sur le Niger, rebaptisé cette année Ségou’Art, se tient jusqu’à la fin de la semaine. Au programme, arts contemporains, danse, théâtre, musique. Pour la 15e édition, la sécurité a été renforcée. Car depuis la crise de 2012-2013, les attaques terroristes se sont multipliées dans le centre et notamment dans la région de Ségou.

Devant la scène, Gabrielle est l’une des rares étrangères à avoir fait le déplacement pour le premier week-end du festival. Parmi les raisons invoquées pour expliquer cette baisse de la fréquentation, le lieu des concerts : aujourd’hui la scène ne flotte plus sur le fleuve. Mais également la fusion entre le Festival du Niger et la semaine Ségou’Art qui a entraîné de la confusion et surtout la hausse de l’insécurité.

« Je suis venue seule parce que tous mes amis expatriés n’avaient pas trop envie de venir à cause des problèmes sécuritaires, surtout ceux avec des enfants », explique-t-elle.

De nombreuses ambassades ou organisations internationales n’ont pas autorisé leurs ressortissants ou employés à se rendre à Ségou. Alors cette année, la sécurité a été renforcée, explique le gouverneur Biramou Sissoko. « Nous avons mis un poste de commandement avec l’appui de Eucap Sahel, qui nous permet de suivre tous les sites des événements. En temps réel, les informations sont communiquées aux postes de commandement et ensuite les solutions adéquates sont données aux problèmes de sécurité, s’il arrivait qu’il s’en pose », détaille-t-il.

Les forces de sécurité malienne ont été formées par Eucap Sahel, une mission de l’Union européenne, pour la première fois pour le festival. L’effectif du dispositif n’a pas été communiqué, mais cette année la scène a été installée entre le camp militaire et la gendarmerie.

C’est le plus petit public que j’ai eu, et franchement il ne reste que le Festival du Niger. Les Festival du désert ne marche plus. On ne peut plus aller nulle part. Le pays va mal, ça tout le monde le sait. Alors le peu de moments que je donne aux gens pour qu’ils oublient les problèmes, pour moi c’est très important.
Par RFI Publié le 04-02-2019

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