Le médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne a bouclé, ce mardi 7 septembre, sa mission de trois jours à Bamako par une rencontre avec le Colonel Assimi Goïta, président de la transition. La mission visait à évaluer le processus de transition, et surtout constater les progrès dans la préparation des élections prévues pour février 2022.
-maliweb.net- La mission « préoccupée » par l’insuffisance d’actions concrètes dans la préparation du processus électoral. C’est le principal constat fait, dans un communiqué, par la délégation conduite par le médiateur Goodluck Jonathan. La transition malienne a fêté son premier anniversaire le 18 août dernier. Un nouveau président de la transition et son Premier ministre ont repris le processus de la transition, en mai, en promettant le respect des délais fixés par l’équipe précédente.
Pourtant à moins de six mois de la fin du temps imparti à la transition, l’immobilisme au sommet de l’Etat sème le doute sur la volonté réelle d’organiser des élections à date. D’où l’inquiétude affichée du médiateur de la CEDEAO. Dans son communiqué de fin de mission, Goodluck Jonathan rappelle l’« importance du respect de la date des élections ». Cela permettra, a indiqué le médiateur, de montrer la crédibilité du processus de transition.
Lors des concertations avec le médiateur, les émissaires du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga ont soutenu la thèse de l’organisation des élections à date.
« Nous n’avons dit à personne que nous ne pouvons pas organiser les élections comme prévues », a rapporté Oumar Mariko citant le représentant du Mouvement du 5-Juin à la rencontre entre la classe politique et le médiateur.
Pourtant, le Premier ministre lui-même a défendu la volonté du gouvernement de mener des réformes « importantes ». « Aller aux élections sans aucune réforme est suicidaire », a-t-il plaidé devant le médiateur de la CEDEAO Goodluck Jonathan.
Des positions pour le moins ambiguës qui ont poussé le médiateur a invité le gouvernement à « rapidement » présenter un chronogramme détaillant le calendrier, les réformes et actions prioritaires pour la tenue des élections présidentielle et législatives. Il s’agit, indique le communiqué, d’obtenir un consensus sociopolitique sur le cadre légal devant servir aux élections, la préparation de la liste électorale, et le choix de l’organe ou des organes devant conduire les élections.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net