Tabaski ou ''tabascrise'' : Le prix du mouton qui fait souffrir !

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A seulement quelques jours de l’Aïd-el-kébir ou fête de tabaski, les vendeurs de moutons montent les enchères. Dans les parcs animaliers comme dans la rue avec les vendeurs ambulants, le constat est que les prix du mouton est cher.

en effet, la cherté du prix des bêtes s’explique, selon en tout cas, certains connaisseurs, par le fait que cette année, la saison de pluie a été abondante et que les éleveurs ont suffisamment de pâturage pour les animaux. Ils ne sont pas prêts à ”bazarder” ce qui constitue leur raison de vivre. Même si les autres années le prix du mouton n’a jamais été à la portée du Bamakois moyen.

Hamidou Poudiougou, vendeur de moutons au parc de Kalaban-Coro Adeken, explique que le mouton est cher à cause de plusieurs facteurs : d’abord le prix à l’achat est élevé cette année, puis, le transport des bêtes sans compter les tracasseries. " J’achète mes moutons à Koro, au pays dogon pour venir les revendre à Bamako. Je paie pour chaque tête 5000 francs pour le transport et à chaque poste les gendarmes et autres policiers me prennent 1000 francs. ", a-t-il expliqué . Le mouton est cédé entre 30.000 100 000 F Cfa selon la taille. Quant à Albachar Touré, vendeur au parc de Faladié et qui achète sa marchandise dans les zones d’Hombori  et de Fatoma, son inquiétude est due au fait qu’il doit payer quotidiennement  50 F par tête de bête à la mairie de la Commune VI. M. Touré révèle par ailleurs que les villageois, du fait de la bonne récolte, donc, moins besogneux fixent leur barre trop haute par rapport aux années précédentes.

Mamadou Traoré, un client, trouve le coût du mouton assez exorbitant et moins accessible à la bourse du Malien moyen. Il pense que l’Etat doit prendre des mesures pour endiguer ce phénomène entretenu par certains véreux commerçants.

Aussi, l’on se demande si cette cherté du coût du mouton de tabaski n’est en réalité pas une sorte de maffia organisée par des vendeurs de moutons, unis derrière la défense de leurs égoïstes intérêts.

La tabaski devient alors la tabascrise…

 

 

 

                                                                                                  *stagiaire Boubacar Yalkoué-Djarra*

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