Projet d’appui a l’éducation en situation d’urgence : L’USAID met la main à la poche

Le lundi 14 novembre 2016, le Ministre de l’Education Nationale a présidé au Gouvernorat de la Région de Ségou, le lancement du Projet d’Appui à l’Education en Situation d’Urgence (USAID/EESA).

0

Le lundi 14 novembre 2016, le Ministre de l’Education Nationale a présidé au Gouvernorat de la Région de Ségou, le lancement du Projet d’Appui à l’Education en Situation d’Urgence (USAID/EESA). C’était en présence de l’Ambassadeur des Etats Unis au Mali, du Directeur de l’USAID ainsi que de tous les responsables scolaires des régions concernées par le projet. 

Le Projet d’Appui à l’Education en Situation d’Urgence est une contribution du gouvernement Américain au secteur de l’éducation au Mali. La mise en œuvre de ce projet qui est confiée à l’ONG Clapp and Mayne Renaissance Information Systems (CAMRIS International), repose sur une dynamique participative devant aboutir sur une plus grande collaboration et une synergie avec les communautés. Ainsi, 50 agents de mobilisation communautaires seront déployés sur le terrain afin de travailler en étroite collaboration avec les écoles, les Comités de Gestion Scolaires, les CAP, les AE, les Collectivités en vue d’accroitre l’accès équitable aux services d’éducation pour les enfants affectés par le conflit dans les zones ciblés.

Dans son allocution d’ouverture, le Ministre de l’Education Nationale, Kénekouo Barthélemy TOGO a rappelé que l’école malienne a souffert ces dernières années des affres des différentes crises sociopolitiques que notre pays  traverse depuis 2012. Selon lui, le système éducatif malien a été profondément marqué par le conflit notamment dans les Académies d’Enseignements (AE) de Gao, de Kidal et de Tombouctou et les Centres d’Animation Pédagogiques (CAP) de Douentza, de Ténenkou et Youwarou dans la Région de Mopti ainsi que dans les CAP de Niono et Macina dans la région de Ségou. Cette crise, toujours selon le Ministre TOGO, s’est matérialisée, entre autres, par la destruction, le saccage et l’incendie d’infrastructures scolaires; le déplacement à l’intérieur et à l’extérieur d’enseignants et d’élèves; la déscolarisation de plusieurs centaines d’élèves pour divers motifs ainsi que la fermeture de nombreuses écoles.

C’est donc pour relancer les activités scolaires dans ces zones affectées par la crise, que  l’USAID a  financé le présent projet à hauteur de neuf milliards de F CFA, sur une période de trois ans. L’objectif étant selon l’Ambassadeur des Etats Unis au Mali, Paul A. FOLMSBEE « d’aider les maliens à se forger un avenir démocratique, résilient et prospère ».

A terme, le projet envisage de doter 80.000 enfants âgés de 7 à 12 ans dont près de 40.000 filles de kits scolaires et un enseignement sensible au genre et au conflit ; de construire 60 nouvelles salles de classes ; de rénover 230 écoles ; de former 1500 enseignants en vue d’accompagner et de soutenir les enfants dans les zones affectées par le conflit. En outre, quatre AE et quinze CAP seront dotés en équipement nécessaires pour la collecte et le traitement des données.

Il faut dire que la mise en œuvre du projet concernera  250 écoles dans les régions de Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal qui auront des plans de contingence et de sécurité. Et la représentante de l’ONG CAMRIS International n’a pas manqué de dire l’engagement de son équipe à relever les défis à eux confiés par les autorités américaines et maliennes.

« Trop d’enfants maliens, notamment des régions du nord et du centre, sont restés en marge du système éducatif, du fait de la crise multiforme. Il convient donc de donner une seconde chance à ces milliers d’enfants déscolarisés et non scolarisés pour retrouver le chemin de l’école. Ainsi ils seront à mesure d’échapper à la drogue, à la migration clandestine, au terrorisme et à l’extrémisme violent », dixit Paul A. FOLMSBEE, Ambassadeur des États Unis et le Ministre Kénekouo Barthélemy TOGO de renchérir : « la disponibilité des enfants, la volonté manifestée par les parents d’élèves et l’engagement des partenaires techniques et financiers auprès des autorités scolaires n’ont toujours pas vaincu les adeptes de l’obscurantisme. Ils n’ont toujours pas convaincu les partisans de la pensée unique que l’enfant malien aussi a des droits, dont celui de pouvoir accéder à l’éducation à lui conféré par la constitution de son pays »

Cellule de Com. MEN

 

Commentaires via Facebook :