Campagne nationale de reboisement : Poser les jalons de la résilience écologique du Mali
La campagne nationale de reboisement a été officiellement lancée le samedi 26 juillet 2025 par le Premier ministre Abdoulaye Maïga.

Organisé par le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, l’événement a eu lieu au «Parc des Sofas» (commune rurale de Dogodouman) et a permis de mettre en terre plusieurs pieds de plante afin d’inverser la tendance à la dégradation des terres.
«Reboiser pour restaurer les terres et lutter contre la désertification» ! C’est le thème de la 31ᵉ campagne nationale de reboisement parrainée par le président de la Transition, représenté par le Premier ministre, Général de division Abdoulaye Maïga. Même si la lutte contre la désertification est l’une des priorités de nos autorités, le sujet concerne tout un chacun, car la destruction des forêts et des terres a de lourdes conséquences pour l’Homme, la faune et la flore.
En plus des prévisions de 41 384 716 plants à produire (gommier, moringa, karité, baobab…), de 31 876,21 hectares de terres à reboiser et de 385 156 hectares de terres dégradées à récupérer, de nombreuses politiques stratégiques et réformes ont à cet effet été mises en œuvre. Il s’agit notamment de la loi relative à la gestion des ressources du domaine forestier national.
Grâce à l’impact du Projet de restauration des terres dégradées (PRTD), plus de 26 000 hectares ont été reboisés, plus de 30 millions de plants ont été mis en terre et plus de 13 000 emplois directs ont été créés. Ce projet profite à près d’un demi-million de personnes à travers 14 régions du pays. Annoncée par le ministre de l’Environnement, Mme Doumbia Mariam Tangara, la digitalisation des services forestiers (en cours) devrait aussi servir comme une grande révolution dans la gestion des questions environnementales.
Mais la préservation de l’environnement est un sujet qui va au-delà des seules actions des autorités publiques. Elle implique les populations et exige des actions citoyennes, car il faut planter pour restaurer et ensuite se priver de couper les arbres, de tuer les forêts. Une appropriation populaire souhaitée d’ailleurs par le Premier ministre Abdoulaye Maïga qui a invité les populations à associer leurs actions à celles des autorités publiques.
Les Partenaires techniques et financiers (PTF) ne sont pas restés en marge de cet évènement. Le représentant au lancement du Représentant résidant du Programme alimentaire mondiale (PAM), Dr Oumar Tamboura, a réaffirmé leur engagement pour accompagner les autorités dans cette bataille pour la nature. Sensibilisation oblige, le groupe Nyogolon a aussi fait ressortir toute l’importance de la protection de l’environnement et des méfaits désertification dans un sketch. Les chasseurs traditionnels (Donso) ont été aussi impliqués comme l’exige l’évènement. Ils ont émerveillé la foule à travers différentes prestations musicales.
Chaque année, selon des statistiques officielles, notre pays perd environ 100 000 hectares de forêts sous l’effet des changements d’usage des terres et de la pression croissante sur les écosystèmes. Cette dynamique, bien qu’ancrée dans des réalités économiques et sociales, soulève des préoccupations légitimes quant à la préservation de notre biodiversité, à la sécurité alimentaire, à la qualité de vie des communautés et, plus largement, à la durabilité de notre modèle de développement.
La protection et la préservation de l’environnement participent à l’épanouissement des êtres vivants à tous les niveaux. La restauration des terres et la lutte contre la désertification demeurent ainsi un sujet collectif qui exige une réponse collective. Instituée en 1995, la campagne nationale de reboisement a été initiée pour inverser la tendance en faveur de l’environnement pour notre bien-être. Elle constitue le pilier essentiel du système national de lutte contre la désertification. Cette 31ᵉ édition a donc été mise à profit par le département de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable à travers notamment le service des eaux et forêts pour reboiser des milliers de plantes de tout genre et sensibiliser sur les questions d’environnement.
Il faut noter enfin, que le lancement de la campagne nationale de reboisement, édition 2025 a bénéficié de l’accompagnement financier du Projet de restauration des terres dégradées au Mali (mis en œuvre par le ministère en charge de l’Environnement) à travers la mise à disposition d’essences utilitaires, la sécurisation de la parcelle à travers la clôture et la desserte en eau par un château d’eau.
Oumar Alpha
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