Camp Soundjata Kéïta de Kati : Les épouses des militaires expriment leur colère par rapport à la gestion faite par les autorités de la crise au nord Mali

1 Fév 2012 - 00:00
1 Fév 2012 - 00:00
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Depuis quelques semaines, le septentrion de notre pays est en proie à une recrudescence d'attaques perpétrées par des bandits armés, constitués pour la plupart d'anciens combattants rentrés de Libye et de brigands locaux. Pour manifester leur mécontentement à propos des attaques sur les villes de Ménaka, Aguelhoc, Tessalit Anderamboukane et Léré, le Collectif des épouses des militaires avait projeté de marcher hier lundi. Finalement, elles ont rencontré la hiérarchie militaire au Camp Soundjata de Kati.

ace à la situation difficile que vivent les militaires maliens au front au nord du pays, le Collectif des femmes militaires, mécontentes de la gestion politique de la situation, avait prévu de marcher de Kati au palais de Koulouba pour rencontrer le président de la République, Amadou Toumani Touré.

Dissuadées, elles ont été reçues par le Général Issouf Goïta et le Colonel  Ismaël Traoré, Commandant de la zone militaire de Kati.

Présidé par Mme Kéïta Djénéba Kéïta, ce Collectif regroupe plusieurs femmes.

A leur rencontre avec la hiérarchie militaire, les femmes ont  soumis quatre doléances : l’interdiction formelle à l'Etat de donner de l'argent aux anciens combattants revenus de la Libye, le désarmement pur et simple, par tous les moyens, de tous les porteurs d'armes qui ne sont pas dans les effectifs de l'armée, l’envoi au front de soldats expérimentés et non des jeunes recrues et enfin, une prise en charge effective et immédiate des blessés.

Les femmes ont exprimé leur mécontentement en affirmant que «partout où les camps militaires ont été attaqués, ce sont les jeunes recrues, fraichement sorties de formation et sans expérience aucune, qui ont été victimes». 

Les femmes se sont aussi inquiétées de l'armement lourd dont disposent ces bandits armés. C'est pourquoi, " elles ont exigé de l'Etat d'user de gros moyens sur le terrain pour désarmer les bandits".

"Les envahisseurs disposent d'une puissance de feu et une maitrise parfaite du terrain, raison pour laquelle nous demandons à la hiérarchie militaire d'envoyer plutôt des soldats expérimentés et non des jeunes recrues" a souhaité Mme Keïta Djénéba Kéïta qui a poursuivi "Le Niger et la Mauritanie ont utilisé les moyens qu'il faut pour les mâter mais chez nous, le gouvernement a laissé les bandits rentrer avec leurs armes pour tuer nos enfants" a conclu Mme Keïta.

Les femmes ont, par ailleurs, déploré l'inégalité de traitement des victimes du nord depuis 2006.

Le Collectif projette de rencontrer le mardi 7 février prochain le Commandant de zone pour s'assurer qu'une suite a été donnée à ses doléances.

"Nous n'allons pas nous arrêter en  si bon chemin. Nous nous battrons jusqu'à ce que nous rencontrons le président de la République, chef Suprême des Armées et son épouse" ont averti les femmes.  La rencontre s'est achevée par la visite aux blessés admis à l'infirmerie du camp.

             Moussa SIDIBE

Stagiaire

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