Côte d'Ivoire : inquiétude après l'assaut contre la centrale thermique d'Azito

REUTERS[/caption] Plusieurs attaques se sont produites en Côte d’Ivoire dans la nuit de dimanche à lundi. La première sur la centrale thermique d'Azito, les deux autres à Bonoua et à Samo dans la région de Grand Bassam. Ces assauts font craindre un nouveau regain de tension mais aussi elles suscitent certaines interrogations.
UNE SÉCURITÉ DÉFAILLANTE |
Comment une trentaine d'hommes a t elle pu prendre d'assaut la centrale d'Azito et endommager avec autant de facilité l'un des sites les plus stratégiques d'Abidjan ? Certes les assaillants ont fait preuve de ruse en se déguisant en gendarmes et leur opération n'a duré qu'une vingtaine de minutes mais nul doute que les services de sécurité ivoiriens ont ici manqué de vigilance. Ces derniers ne peuvent pourtant pas dire qu'ils ont été pris par surprise.
Début août, une note des services de renseignements identifiait cette centrale située dans la commune de Yopougon comme une cible et le mois dernier ce site avait fait l'objet d'une première attaque à la grenade. Malgré cet avertissement, la protection des lieux n'a pas été renforcée durablement. Selon nos informations, les assaillants venus à bord de deux véhicules n'ont eu aucun mal à neutraliser les quelques gendarmes présents sur place.
« Avec un peu plus de savoir faire, ils auraient pu faire exploser la centrale », explique une bonne source qui s'est rendue sur les lieux. Toujours selon cette source, l'absence de réforme engagée dans les services de sécurité a favorisé la multiplication des attaques ces derniers mois. Conscient de ces lacunes, le palais présidentiel envisage sérieusement de se tourner vers la France mais aussi vers Israël pour renforcer ses capacités sécuritaires.
Cyril Bensimon
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