Le mardi dernier, le Secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) a appelé à un cessez-le-feu au Mali où les troupes françaises sont engagées avec l'armée malienne dans une offensive contre les islamistes.
Dans un communiqué, le Secrétaire général de l’OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, a appelé à un cessez-le-feu immédiat au Mali, qui est membre de son organisation, et à un retour aux négociations. Il s'est dit profondément préoccupé par la situation au Mali et a exhorté à la retenue toutes les parties en conflit et souhaité une solution pacifique du conflit. Les déclarations du SG de l’OCI sont surprenantes. En effet, où était-il au moment où le Médiateur de la crise malienne avait engagé des pourparlers pour une issue pacifique de la crise ?
Est-il vraiment bien informé sur le dossier malien ? Il semble que non sinon il aurait dû se taire, surtout que l’interlocuteur du pouvoir de Bamako, qui était Ançardine, a radicalisé sa position et s’est allié aux terroristes d’AQMI. Comment veut-il alors qu’on discute avec des terroristes alors que le pays qui abrite le siège de son organisation, à savoir l’Arabie Saoudite, mène une lutte farouche contre le terrorisme ?
Une chose est de vouloir défendre les causes des pays islamiques, mais une autre est de ne pas encourager la poussée islamique dans le monde, surtout au regard des exactions dignes du Moyen âge que ses islamistes infligent aux populations sous leur contrôle. Il aurait été plus sage de la part du SG de l’OCI de prendre le devant des négociations lorsque le gouvernement malien sentait le besoin de résoudre cette crise par la voix du dialogue, plutôt que de vouloir changer le cours de l’histoire au moment même où la communauté internationale est d’accord pour bouter ses « fous de Dieu » du territoire malien. Précisons enfin que l'OCI est basée à Djeddah, en Arabie Saoudite, et regroupe 57 pays dont le Mali.
Paul N’Guessan