Le géant américain de l’audit et du conseil Ernst & Young quitte l’Afrique francophone. Exclusif

C’est le printemps du désengagement du terrain subsaharien francophone des majors spécialisés dans l’audit, la fiscalité et le conseil.

3 Juillet 2025 - 19:30
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Le géant américain de l’audit et du conseil Ernst & Young quitte l’Afrique francophone. Exclusif

Après Price WaterHouse, ce réseau britannique d’envergure internationale qui a retiré progressivement sa marque du marché des franchises francophones subsahariennes il y a seulement quelques mois, le géant Ernst & Young se désolidarise et s’apprête irréversiblement à quitter le marché africain de ses positions historiques dont le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Cameroun, la RDC. Exclusivité de Confidentiel Afrique

Selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique, la  décision de Ernst & Young- de quitter 11 pays réseaux au Sud du Sahara francophone a été prise dans la foulée depuis l’avènement de l’administration TRUMP novembre 2024. Coup dur pour ce numéro 1 du marché de l’audit, de l’assurance et du conseil qui reste la locomotive des Big 4 aux côtés de KPMG, Deloitte et Pwc dans la captation des revenus de portefeuilles stratégiques sur ce segment de marché en Afrique francophone subsaharienne.

Ernst & Young quitte le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, les 2 Congo, la Guinée, Coup de tonnerre

En exclusivité, Confidentiel Afrique peut révéler que le géant américain Ernst & Young est sur la dernière ligne pour quitter le marché francophone qui était considéré jusque là comme du  » pain béni » au profit de ses coffres. Sur la liste des pays touchés par ce départ figurent le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, la République démocratique du Congo, la République du Congo, la Guinée, où la multinationale gardait la haute main sur ces marchés émergents. Une forte capitalisation de son portefeuille via le modèle de synergie croisée. Selon des informations de Confidentiel Afrique, le départ il ya quelques mois de l’autre major américaine Price WaterHouse, qui a plié bagages était motivé par un recentrage d’activités hors continent africain francophone. Confidentiel Afrique a appris que même si la marque de PWC a été retirée du marché sénégalais par le géant américain, des associés locaux ont tenu à garder le portefeuille sous d’autres appellations. Selon des informations crédibles, la partie Fiscalité et Juridique de Price WaterHouse Sénégal est baptisée désormais MANSA, alors que l’activité audit s’appelle NEXORA. La multinationale Ernst & Young a pris l’option de quitter le marché francophone subsaharien. Selon des sources bien informées parvenues à Confidentiel Afrique, une mission des dirigeants américains est dans les tuyaux et devrait intervenir mi- juillet 2025. Pourquoi subitement ces départs en cascade en l’espace de six mois? Beaucoup de professionnels du secteur pensent que ce sont les effets directs de l’avènement à la Maison Blanche de Donald TRUMP qui a « déclaré la guerre » aux majors bancaires et financières qui amassent de grosses fortunes hors USA. Si au Sénégal, des associés locaux du géant PWC ont su garder le pavillon sous une autre appellation, la multinationale Ernst & Young connaitra- t-elle le même sort pour son correspondant référent au Sénégal? C’est la grande question? Car, l’enjeu financier est gigantesque. Rien que le marché de l’audit et du conseil au Sénégal est estimé aux alentours de 20 milliards de FCFA (40 millions de dollars US) que se partagent les Big 4 et les autres cabinets Mazars et Grant Thorthon.

 

Par Ismael AÏDARA (Confidentiel Afrique)

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