Rencontre Wagué Imams Peuls résidant à Bamako : « Un petit pas en direction de la voie de sortie de la crise »

La rencontre entre le Ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion Nationale, le Général de corps d’Armée Ismaël Mahamadou Wagué et des Imams peuls résidant à Bamako est un petit pas en direction de la voie de sortie de la crise multidimensionnelle que vit le Mali.

8 Octobre 2025 - 07:56
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Rencontre Wagué Imams Peuls résidant à Bamako : « Un petit pas en direction de la voie de sortie de la crise »

Il a pris courageusement la bonne initiative de rencontrer les Imams peuls résidant à Bamako, le Général Ismaël Wagué, fils de Mahamadou Wagué et d’Astou Ndjaye, tous deux mes amis et camarades de lutte. La rencontre largement, profondément controversée, a eu des interprétations diverses.

D’aucuns l’ont considérée comme une simple opération de Communication. D’autres comme une volonté de disposer d’un groupe d’Imams peuls triés sur le volet, lequel servira désormais d’interface entre la Pulaaku et le Ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion Nationale. Cette tendance s’appuie sur le refus de donner la parole à des Imams très connus du Pulaaku tel que l’Imam Hamma Cissé, dirigeant des prières musulmanes de la Mosquée « ATT Bugu Daa Ba ». Cette tendance se fonde aussi sur l’absence d’Imams bien connus comme le Professeur Mahmoud Abdou Zouber, ancien ambassadeur du Mali en Arabie Saoudite et dans les Emirats Arabes Unis ; l’absence également des Imams Yacouba Siby, Mahi Banikane, Cheikh Oumar Dia, Mahmoud Dicko aujourd’hui en exil est significative à maints égards. Les trois derniers cités ont été fortement recommandés par Mobbo Hammadoun Koufa pour « un éventuel dialogue doctrinal » (Dixit le chercheur Boubacar Mamadou Bah).

N’y étaient pas non plus à la rencontre, les Imams Hamidou Konsa, Hamma Hady, Ibrahima Cissé de Kaka (Sofara). Ce dernier est un condisciple de Hammadoun Koufa qui lui a recommandé ironiquement de continuer à cultiver ses gombos dès lors qu’il n’a pas voulu le suivre dans son aventure du djihad.

Question de conviction !

L’Imam Ibrahima Cissé de Kaka (Sofara) croit que le Temps des djihads est révolu, après ceux du prophète Mohamad (Paix et Salut sur Lui) et son discours au dernier pèlerinage à la Mecque ; et secondairement les djihads d’Usman Dan Fodio de Sokoto, Seeku Ahmadu Cissé/Barry de Hamdallaye, de Mamadou Lamine Dramé dans le Gajaga ; d’El-Hadj Umar Saïdou Futiiyu parti de Dinguirye au Fuuta Jallon, pour conquérir Hamdallaye déjà citadelle de l’Islam.

En ce qui me concerne, j’ai vu en cette initiative, un petit pas en direction de la voie de sortie de la crise multidimensionnelle vécue par le Mali depuis 2012, d’autant que le grand Maître d’École coranique Adama Hamma Jaaje Bocuom salué dans tout le Haïré pour son érudition coranique et Islamique a honoré de sa présence la Rencontre.

La mention donc de ces personnalités religieuses émérites citées ci-dessus n’a nullement pour dessein de minimiser les mérites les Imams invités à la rencontre du 7 août 2025. L’objectif c’est de proposer d’élargir le noyau d’Imams, d’érudits, de professeurs d’Arabe reconnus internationalement pour  avancer dans le dialogue doctrinal ».

A cet égard, Alpha Ibrahima Ahmadou Sow, diplômé de l’Universitaire d’Al-Azhar d’Egypte, fondateur d’une École de connaissance du coran, de la langue arabe et de la science Islamique en général, domicilié à Diatoula-Sénou sera aussi d’une grande utilité si l’on veut entreprendre de vraies négociations avec les chefs de la Rébellion en cours. L’Imam Ibrahima Ahmadou Sow a déjà produit deux documents : l’un sonore et l’autre écrit en arabe pour réfuter le contenu du message de Mobbo Hamadoun Koufa justifiant le bienfondé de son Jihad.

Le Mali gagnerait à tirer des leçons des rencontres passées de Mobbo Hammadoun Koufa avec l’imam Ibrahima Cissé de Kaka, Belco Bolly de Bankass accompagnés des conseillers politique Me Hassan Barry du Gondo (Paix à son âme) et militaire, le Colonel Mamadou Lamine Konaré de Séguéla. Il doit rééditer ce genre de rencontres non exploitées jusqu’ici par les pouvoirs antérieurs !

Le Mali est en guerre n’arrêtent pas de répéter ceux qui nous dirigent aujourd’hui, le Président de la Transition le Général d’Armée Assimi Goïta en tête.

Le Général de corps d’Armée Ismaël Mahamadou Wagué doit courageusement entreprendre une longue marche pour la Paix, la Réconciliation des Filles et des Fils du pays, pour la cohésion sociale et Nationale. La Nation qui est en construction au demeurant... !

Il y a trop de morts, civils et militaires. Un seul mort c’est déjà trop ! Il faut arrêter l’effusion de sang ! Il est temps de l’arrêter.

Cette longue marche pour la Paix ne pourra être entreprise qu’avec l’onction du Président de la Transition le Général d’Armée Assimi Goïta, chef de l’État, chef suprême des Armées, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, par la volonté des quatre autres Généraux plus le copté.

Cette longue marche pour la Paix ne peut atteindre son objectif qu’avec l’ouverture de pourparlers, de négociations véritables entre Iyad Ag Ali et Mobbo Hammadoun Koufa, les vrais protagonistes du pouvoir en place au Mali. Cela constituerait un grand pas, un pas de Géant en direction de la sortie du calvaire connu par le Mali depuis treize ans bientôt. Au fait, doit-on négocier avec celles et ceux qui sont déjà d’accord avec nous pour l’Essentiel ?

Ceux et celles qui disent autre chose, chantent en croyant plaire à celles et à ceux qui les nourrissent ; alors que, espérons-le, ceux-ci et celles-là sont lassés d’entendre cette chanson qui les berce d’illusions de puissance appartenant seulement au créateur de l’Univers !...

Il y a longtemps que les Femmes et les Hommes réfléchis de ce pays prônent « Un dialogue doctrinal » encore une fois recommandé au Dialogue Inter-Maliens par le grand chercheur et écrivain Boubacar Mamadou Bah.

Ces Femmes et ces Hommes réfléchis prodiguent des conseils de sagesse, d’humilité, de prudence, d’habilité dans l’exercice du pouvoir et répètent à satiété que le tout militaire ne pourra pas résoudre le conflit en cours.

Pour rappel, je juge utile de préciser ma pensée sur la Tragédie que vit le peuple malien depuis le déclenchement à Tidermène, Cercle de Ménaka de la seconde Rébellion arabo-berbère des années 1986, 1987,1988, 1989 et 1990, Rebellions conclues avec les Accords de Tamanrasset le 06 janvier 1991 signés au nom du Mali par le Colonel Ousmane Coulibaly Chef d’État-major Général des Armées représentant le Général d’Armée, le Président Moussa Traoré et Iyad Ag Ali, signant au nom de la Rébellion.

Peu de temps après la signature des Accords de Tamanrasset, les hostilités reprennent. Le MPLA devenu MPA (Mouvement Populaire de l’Azawad au lieu de Mouvement Populaire de Libération de l’Azawad) éclata pour des Raisons liées à l’Histoire du Monde Arabo-Berbère, liées à la composition ethnologique, sociologique du Mouvement originel.

L’éclatement du MPA (Mouvement Populaire de l’Azawad) essentiellement composé d’IFORAS donne naissance à :

1. L’ARLA (Armée Révolutionnaire de l’Azawad), composée majoritairement d’Imrads basés à Taïkaren.

2. Le FPLA (Front Populaire de libération de l’Azawad) majoritairement Chamanamas.

3. Le FIAA (Front Islamique Arabe de l’Azawad) qui définit lui- même sa composition par son sigle.

Seront connus au fil du temps, les chefs historiques militaires et politiques de ces mouvements rebelles. L’Assemblée Nationale du Mali du 13 juillet 1992 à décembre 2002 a participé aux Congrès de tous ces mouvements politiques en Armes toutes les fois où elle a été conviée

C’est ainsi qu’elle participe au Congrès des Mouvements et Fronts Unifiés de l’Azawad (MFUA) à Tawardé. Ce congrès a été présidé par Zahabi Ould Sidi Mohamed. C’est le FPLA qui était l’hôte du congrès à Tawardé.

Les représentants de la Nation malienne étaient aussi présents au Congrès du MPA à Gossi présidé par Iyad Ag Ali et à celui du FPLA à Djébok dont les animateurs s’appelaient Rissa Ag Mohamed absent à Tawardé, et par également les Politiques Zéidane Ag Sidalamine et Ag Atam.

La rencontre de Tédjéret avait pour objectif de réconcilier les Iforas et les Chamanamas en conflit pour le rattachement d’une éventuelle commune rurale de cette plaine soit à la région de Kidal soit à celle de Gao.

L’Assemblée Nationale assurait le rôle de médiateur. Elle a tranché se fondant sur la loi qu’elle venait de voter : il n’y aura pas de commune rurale à Tédjéret pour être conforme à la loi malgré les tentatives de la déformer.

L’Assemblée Nationale doit rendre un brillant hommage au journaliste Tiegoume Boubeye Maïga qui a couvert la plus part de ces rencontres sans aucune indemnité de l’Assemblée Nationale, aux frais de son journal Les Échos (Jamana !).

En définitive ma pensée profonde s’incarne dans la forte conviction que les Élus du Peuple, communaux, régionaux et nationaux constituent l’Aiguille habilitée à recoudre le Tissu social déchiré. C’est ce qu’a compris l’Assemblée nationale de juillet 1992 à décembre 2002 pour s’impliquer fortement chaque fois que les conflits intra ou inter communautaires ont éclaté comme au Sahel occidental, à Saaré Mala, à Konsa entre Inna Modibabe et Tarabee ; au Mondoro dans les conflits entre Magnames et Humbebe, à propos du creusement d’un puits ; entre Humbebe et peuls de Banguél pour l’occupation par ces derniers d’un champ pendant quatre vingts ans et qu’ils étaient sommés de quitter illico presto ; pour l’affaire Boyden assassiné et jeté dans un puits dans le conflit qui opposait Arabes et Chamanamas.

Cette longue Tournée du Parlement Malien partie de Bamako et aboutissant à Kidal en passant par Gao, Bourem, Almoustrat n’a malheureusement pas empêché des pertes en vies humaines.

La loi du Talion a été appliquée dans toute sa rigueur cruelle dans le conflit entre le FIAA et le FPLA qui se sont affrontés vers Lerneb!

Les députés maliens dans les différentes circonscriptions des cercles encore vivants du Mali n’ont sûrement pas oublié la mission entreprise par l’Assemblée Nationale des années 1992-2002 pour réconcilier les Sossobee et les Sall-Salbbe du Cercle de Ténenkou, mission prolongeant celle de Téjéret.

Ces dix années ont constitué une longue marche pour la Paix, souvent dure, parfois joyeuses ; elles furent aussi, de longues années de deuil, de douleurs, de souffrances physiques et morales.

La relève a été assurée brillamment par les honorables feu Assarid Ag Imbarcawan et ma sœur Mme Haïdara Aïssata Cissé dite Chato qui fait la fierté de l’Est, du Nord du Mali et de la Nation toute entière.

Pour la restauration de la Paix, pour la réalisation de la réconciliation nationale et de la concorde, les députés du Mali des trente dernières années peuvent être fiers de l’œuvre accomplie.

Dans l’engagement pour la recherche de la Paix, Do Kera diront les Bamanans Mandingues !

Wanaa hannden weeti diront les peuls de tous les horizons !

Ces derniers temps, les autorités qui nous gouvernent insistent à juste raison sur la nécessité de s’unir pour faire face avec succès aux défis de l’heure. Il faut parler vrai et agir en vérité.

L’union réclamée avec ardeur n’est pas possible sans l’inclusion de toutes les citoyennes et de tous les citoyens y compris les femmes et les hommes politiques, militants dans les Partis, associations et regroupements à caractère politique, y compris celles et ceux des trente dernières années tant vilipendés. Ils ne sauraient être effacés de l’Histoire aisément, d’un trait de Plume !

Par des décrets et des oukases !...

Les colonels, les colonels-major, les généraux de tous grades respectifs, filles et fils du Mali, assumant les responsabilités au plus haut niveau, respectables et respectés doivent savoir raison garder : la magnanimité n’est demandée qu’à celles et à ceux qui dirigent effectivement le pays. Aw sabali ne peut être adressé qu’aux autorités qui détiennent le Pouvoir !

Elles doivent parler avec les Exclus de toutes les catégories, supporter la contradiction, assurer la liberté d’expression ; libérer les Prisonniers de toute opinion, de toute confession, permettre aux Exilés de rentrer avec la certitude qu’ils ne seront pas jugés par des magistrats aux ordres, mais par ceux qui diront le droit en leur âme et conscience, sans risque aucun !

Nous ne sommes pas des militants de l’impunité, loin s’en faut !

Nous comprenons la sortie de la Cédéao et la création de l’AES, un Recul au regard de la réalisation de l’Unité de l’Afrique, un radeau de sauvetage pour emprunter avec sa permission à un de mes nombreux petits frères cette belle expression si bien imaginée.

Les décisions qui ont permis de poser les Actes hautement politiques comme la création de l’AES et la sortie de la Cédéao et le retrait du Statut de Rome constituant la CPI sont de l’ordre de l’humain, relèvent de l’Instinct vivace de conservation, au demeurant compréhensible !¬

Ces décisions ne sont pas politiquement correctes, ni juridiquement fondées. J’ai toujours pensé que les sanctions de la Cédéao ont été inhumaines. Je ne les ai jamais jugées ni illégales, ni illégitimes ! Les chefs d’États de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (CAES) et ceux de la Cédéao sont pour la plupart arrivés au pouvoir par les Armes !

Les décisions en questions n’ont jamais été soumises à référendum à ma connaissance. Ce sont des décisions uniquement des chefs d’États.

Les Protocoles de la Cédéao n’étaient applicables qu’après leur ratification par les Parlements d’un nombre requis de pays, selon le Traité révisé fondant juridiquement tous les Actes des chefs d’États et de gouvernements de l’Institution économique et politique dans son essence de la région Ouest africaine. Paroles vérifiables de l’Ancien Président du Parlement de la Cédéao, élu le 27 janvier 2001 par ses paires à Abuja. Le Parlement lui-même a été installé à Bamako en novembre 2000 par le Général Gnassingbé Eyadéma, président de la République Togolaise.

D’éminents journalistes talentueux et chevronnés, combattants de la première heure pour l’Instauration de la démocratie au Mali ont proclamé sur les ondes et écrit dans les Journaux les plus lus des vérités qui confirment, ce que le Président Ali Nouhoum Diallo vient d’affirmer.

Ces journalistes talentueux et chevronnés ont proclamé l’impossibilité d’obtenir la cohésion nationale avec l’exclusion de la classe politique organisée sous forme d’associations, de partis ou regroupement de partis ou d’associations. Sans liberté d’opinion et d’expression, en embastillant tous ceux et toutes celles qui expriment une opinion contraire à celle du Pouvoir en place.

Ces vérités ont été proclamées de temps en temps sur Africable, souvent sur Renouveau TV et Joliba TV, toujours sur Radio Klédu. A cet égard, saluons aussi l’Indépendant, le 22 septembre, le Témoin et les Échos Jamana.

Osons parier que l’Année de la promotion de la culture décrétée par nos hautes Autorités ne signifie pas seulement : Chantez, dansez, criez, louez vos bienfaiteurs et Taisez-vous!... Mais elle signifie aussi et surtout que la Pensée profonde du Président Assimi est : réfléchissez, pensez, osez créer, osez innover, osez inventez et osez donner franchement vos opinions sur la situation du pays sans coup férir ! Que cette pensée du chef de l’Etat, chef suprême des Armées, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature peut être assimilée à celle du Président Mao Tsé-toung : Que mille Écoles rivalisent et que mille fleurs s’épanouissent !

Maliennes et maliens, évitons de voler au ras des pâquerettes naines pour encore me souvenir de mon petit frère, mon camarade de lutte le Président Ibrahim Boubacar Keita.

Personne ne souhaiterait que les dirigeants actuels du Mali finissent dans leurs bunkers comme ont fini dans leurs donjons, les Babemba Traoré et Koumi Diossé Traoré, le premier dans le Kenedougou et le second dans le Bélédougou. Certes ils ont fini en martyrs et en Héros glorieux chantés par les griots. Mais ils ont fini en abandonnant leurs peuples dans la servitude, voire dans l’Esclavage !

Le Général de division Oumar Diarra a déclaré sur les antennes de la télévision nationale du Mali, que les FAMA, se battront jusqu’à la dernière goutte de leur sang pour le salut de la Patrie.

Plutôt la Mort que la Honte. C’est très bien, mais est-ce rassurant pour le Peuple malien quand c’est le Chef d’État-major Général des Armées qui parle ainsi. Il faut craindre que cette déclaration ne soit perçue comme un cri de désespoir et non un propos de détermination ! N’en est-il pas de même quand mon neveu et petit-fils dit : même s’il faut marcher à pied avec des cuillères, nous fournirons du carburant au Peuple malien. Il faut craindre que malgré leur bonne foi, leurs propos sonnent comme la fameuse phrase du Président ATTA « Bè bi ba bolo ! »

Aussi est-il préférable que la gestion de nos filles et fils, de nos petites filles et nos petits fils en armes se termine sans vainqueur, ni vaincus ; et que le seul victorieux soit le Peuple malien dans sa diversité politique, culturelle, linguistique et confessionnelle.

Cela n’est possible que si les enfants du Mali se parlent dans le respect mutuel et trouvent des solutions idoines et consensuelles aux multiples problèmes qui assaillent le pays.

Il faut résoudre la question cruciale pour les maliennes et les maliens : Comment adorer Dieu dans la paix et produire les richesses nécessaires pour développer le pays, se nourrir, se soigner dans des Hôpitaux dignes de ce nom, habiller décemment les enfants du Mali dans l’Esprit de solidarité internationale ?

Pr. Ali Nouhoum Diallo

Ancien Président de l’Assemblée Nationale du Mali, ancien Président du Parlement de la edeao. Grand officier de l’ordre National du Mali.

Un militant de la fraternité Humaine.

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