Crise à la mairie du District de Bamako : Adama Sangaré se défend, ses détracteurs ne désarment pas

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Pour se défendre des accusations portées contre lui, le maire du District de Bamako a organisé hier dans ses locaux un déjeuner de presse. Face à des journalistes triés par ses services, Adama Sangaré a rejeté les critiques à l’encontre de sa gestion. Une sortie médiatique qui n’aurait pas d’effet sur ses détracteurs qui continuent à réclamer son départ avec des éléments de preuves plus ou moins gênants pour le maire de Bamako et ses défenseurs. Après le rejet de leur demande de marche par la Commune III, ils ont réintroduit une nouvelle marche pour le lundi prochain.

Face aux accusations de plus en plus persistances sur sa gestion, le maire du district de Bamako, Adama Sangaré, a organisé hier dans ses locaux un déjeuner de presse dont l’objectif était de présenter les activités menées par lui et son équipe courant 2011. En face de journalistes triés par ses services, donc la plupart acquise à la cause, il a tenté de se blanchir des accusations de  l’Association d’appel du Mali (Apma). Au cours de cette rencontre qui a duré deux heures d’horloge, Adama Sangaré entouré de quelques collègues s’est défendu en essayant de noyer le poison dans l’eau. En effet, il a balayé de revers de main toutes les accusations portées contre lui.

En  réponse à une question relative à un nombre record d’attributions illicites à l’origine des mouvements de contestations qui paralysent la ville de Bamako,  il dira ceci : « je ne sais pas pour quelle raison je dois m’inquiéter. Je suis là pour prendre des décisions, si je dois m’inquiéter pour prendre des décisions, je pense que je dois m’en aller ». Concernant les mouvements de contestation, Adama répond  «  si aujourd’hui, je devrais organiser un mouvement de satisfaction, demain il n’y aura pas de mouvement de contestation. Mais, c’est pas le rôle d’un responsable ». Il a contesté la procédure de démolition des constructions illicites dans la zone ACI de Sotuba et incité les victimes à se tourner contre le démolisseur qui n’est autre le gouvernement, précisément le ministère du Logement, des Affaires foncières et de l’Urbanisme.

Cette sortie médiatique intervient après une série de marche dont la dernière en date a eu lieu le 9 décembre 2011 pour réclamer son départ au motif que  le maire du district de Bamako est au centre  d’une spéculation foncière à outrance, la fraude et la corruption généralisée dans la gestion du patrimoine foncier du district. Les manifestants  réclament ni plus ni moins sa démission,  la dissolution du conseil municipal du district ;  le retrait pur et simple de la gestion du foncier aux maires ; l’arrêt de morcellement des aires de jeux des jeunes, des espaces verts, l’expropriation et le morcellement de nos collines ; la prise en conseil des ministres d’une décision interdisant définitivement le morcellement des aires de jeux des jeunes, des espaces verts et de loisir en République du Mali. Visiblement, l’affrontement se déplace sur le domaine de communication car le déjeuner de presse du maire du District a eu lieu 48 heures après le point de presse tenu par les  leaders de l’Association d’appel au Mali (Apma). Après le rejet de leur demande de marche par la Commune III, les responsables de l’Appel du Mali ont réintroduit une nouvelle marche pour le lundi prochain.

Alou Badra Diarra

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