Dans tous les messages, on entend une réelle préoccupation des diplomates quant aux assauts répétés dont l’ONU et le multilatéralisme font l’objet. Une tendance très nette de ces dernières années, avec des chefs d’Etat qui ne font même plus fi de leur mépris pour la diplomatie multilatérale, et lui préfèrent les négociations bilatérales. On peut penser au Brésil, au Venezuela ou bien sûr aux États-Unis en ce moment. Un message s’est justement démarqué : c’est celui de l’ambassadrice Kelly Craft, qui se prononçait au nom seul des États-Unis alors qu’aucun des quatre autres membres permanents ne l’a fait. Elle a donné du Donald Trump et du God Bless America alors qu’elle diffusait un message global et au nom de l’ONU, tout en ne mâchant pas ses mots quant au manque de responsabilités et de résultats de l’organisation.
Pour un monde d’après plus « multilatéral »
L’événement de cette journée fut une table ronde organisée par l’Alliance pour le multilatéralisme, co-créée il y a un an par la France et l’Allemagne, et qui selon les diplomates onusiens, est déjà devenue l’un des véhicules les plus efficaces dans ces Nations unies bloquées. Les thèmes abordés étaient d’actualité : l’accès universel à la santé et la lutte contre les « infodémies », c’est-à-dire toutes ces fausses informations à propos de l’épidémie, véhiculées sur les réseaux sociaux en majorité.
Le secrétaire général a lui aussi a appelé à «
réinventer le monde avec davantage de multilatéralisme ». Antonio Guterres a réémis le souhait qu’un sommet soit organisé entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité avant septembre. Pour que le « P5 » débloque les points sur lesquels Chine et États-Unis sont crispés depuis le début de la crise du Covid-19. D’ailleurs, l’ONU appelle les citoyens du monde entier à donner leur avis sur ce monde d’après. Vous pouvez répondre au sondage d’une minute qu’elle a lancée sur le
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