Brèves : La couardise d’Etat

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Le soulèvement du peuple burkinabè, conclu par un coup d’Etat en règle la semaine dernière, aura certes révélé les limites du pouvoir de Blaise mais aussi la couardise  des officiels maliens. Celle-ci a été mise en exergue notamment par les médias publics nationaux, qui s’étaient jusque-là retenus de dire ce que les autorités maliennes ont toujours pensé du président du Faso. Après avoir été mis à terre, il a été officiellement présenté comme ce gênant voisin qui a plus œuvré à la déstabilisation de Bamako qu’à la médiation à lui dévolue dans la crise malienne par la Cédéao. Le hic c’est que peut en dire autant de l’actuel médiateur, l’Algérie, qui, comme le Burkina, a toujours hébergé les acteurs de la rébellion du Nord-Mali. Qu’est-ce que Bamako pense tout bas d’Alger ? Le temps nous le dira.

 

Parrain en déchéance, juifs errants

Le parrain attitré de la rébellion malienne, Blaise Compaoré, est plus qu’en difficulté. Après une brève résistance à la grogne populaire, il a fini par craquer, laissant derrière lui une confusion mais aussi des sous-couverts déshérités. Y figurent par exemple les leaders politiques des mouvements armés séparatistes de l’AZAWAD pour lesquels  la capitale Burkinabé était devenu le sanctuaire le plus sûr, depuis le déclenchement de la crise malienne. Avec l’évolution dramatique des événements, on peut s’interroger, à juste titre, sur l’alternative que se sont choisi les irrédentistes. Les créneaux algérien et libyen étant tous bouchés, on peut penser à des Juifs errants.

 

 

 

Le Garde des Sceaux pris en défaut de patriotisme

Le Ministre de la Justice, contrairement aux apparences, n’est pas un repère de patriotisme. Invité selon nos sources à émettre son avis sur un dossier foncier litigieux, Sidi Mohamed Bathily n’a eu d’autre solution que de suggérer une défense de l’intérêt particulier au détriment du public. Poursuivre l’Etat malien en justice. Telle est la proposition faite par le Garde des Sceaux si rompu à la tâche que son cabinet a été pratiquement transformé en tribunal de toutes les instances. Il lui arrive même, selon nos confidences, de conseiller les justiciables dans le choix des avocats aptes à défendre leurs affaires. Il va sans dire que lesdites affaires bénéficient du privilège d’être suivies de près et probablement orientées auprès des magistrats chargés de les instruire. C’est peut-être la raison pour laquelle le président de la Magistrature est en train de se chercher un nouveau ministre de la justice. Selon nos sources, son regard est pointé sur Malick Coulibaly.

7000 ingénieurs en retraite

Selon des sources dignes de foi, pas moins de sept milliers d’ingénieurs, tous domaines confondus, viennent d’atteindre ou vont bientôt atteindre l’âge de la retraite au Mali. Cela devrait normalement procurer autant de places vacantes dans la fonction publique. Seulement voilà : il est regrettable de constater que la demande d’emplois dans le secteur n’est point aussi importante au Mali, faute de jeunes ingénieurs. Autant dire que le phénomène fera la bonne affaire des retraités et peut-être même de milliers de demandeurs dont regorgent d’autres pays de la sous-région, droit d’établissement oblige dans l’espace Uemoa.

 

L’Etat malien avait violé le secret-défense

Le secret-défense fait figure de concept équivoque, depuis le fameux rapport d’audit r sur les sulfureuses commandes de l’armée. Selon les uns, il est un foutoir où toutes les irrégularités sont permises, tandis que pour les autres il ne saurait se soustraire aux règles de la moralité comptable et financière. Un épisode très récent peut pourtant aider à trancher la polémique. Il s’agit d’une commande antérieure mais encore récente pour le compte de la même armée malienne. Ladite commande, relative à l’acquisition de véhicules KIA, avait fait l’objet en son temps d’une divulgation par les hautes autorités, y compris les caractéristiques du matériel concerné. Le bénéficiaire, comme on peut s’en douter, n’était pas GUO STAR. C’était plutôt WAD MOTORS de Demba YATASSAYE à qui le marché est revenu par gré à gré.

 

Le premier Kouyaté à l’Assemblée nationale

Avec la 5ème législature, l’hémicycle de Bagadadji a enregistré l’arrivée de son premier Kouyaté comme élu parlementaire, depuis que le Mali est un pays indépendant et souverain. Il répond au nom d’Ousmane Kouyaté, un jeune et brillant député élu dans la circonscription électorale de Kolokani dont il est l’un des trois députés. Ce juriste de formation porte les couleurs du nouveau parti majoritaire, le RPM, mais il est élu sur une liste commune avec l’Adéma-PASJ. Il entre ainsi dans l’histoire car aucun autre Kouyaté avant lui n’a foulé l’enceinte de l’hémicycle comme aucun autre Kouyaté ne l’a fait au Gouvernement après Seydou Badian Kouyaté. Reste que cette singularité soit confortée par un accès aux hautes responsabilités parlementaires.

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