Alassane Abba de la CODEM : « Un dirigeant, ça ne s’impose pas avec le canon »

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Lors de la 3e rencontre entre les partis politiques et le Premier ministre, en moins d’un mois, Alassane Abba, représentant de la CODEM, a rappelé la position de son parti, celle de tenir l’élection présidentielle dans les meilleurs délais afin de sortir de la transition. Car, à leurs yeux, c’est le seul baromètre pour choisir le président de la République.

Enfin, en voilà un qui ose parler publiquement de l’organisation de l’élection présidentielle et dénoncer le stratagème des autorités visant à se maintenir au pouvoir !

Lors de la 3e rencontre entre les partis politiques et le Premier ministre, en moins d’un mois, Alassane Abba, représentant de la CODEM, a rappelé sans ambages la position de sa formation politique, celle de tenir les élections afin de permettre le retour à l’ordre constitutionnel dans le pays.

Il a réagi aux propos du Premier ministre Choguel K. Maïga, conditionnant la tenue de l’élection au retour de la sécurité, sans en préciser un calendrier. Toute chose qui tranche avec la vision et la position de la formation politique dont il est membre du bureau national.

Selon lui, le parti de la quenouille réclame la tenue des élections afin de mettre fin à la transition. « J’ai tout aimé et salué dans vos propos sauf le fait de nous dire que sans la sécurité, il n y’aura pas d’élection au Mali. Ça veut dire que nous sommes là je ne sais pas encore pour combien de temps. Il faudrait revoir cette façon de faire de la déduction », a-t-il insisté.

Pour le représentant de la CODEM, lier la tenue des élections au retour de la sécurité, replonge le pays dans une situation incompréhensible. « Alors que cela contredit formellement les propos tenus par les militaires à savoir faire le plus court laps de temps et s’en aller », a rappelé l’ancien député élu à Goundam.

Il a profité de l’occasion pour dévoiler la stratégie des autorités visant à se maintenir au pouvoir. Selon Alassane Abba, les ANR (les Assises Nationales de la Refondation, Ndlr), la création de l’AES (Alliance des Etats du Sahel, composée du Mali, du Niger et du Burkina Faso, Ndlr) et la sortie de la CEDEAO relèvent « d’un manège voulu, consenti pour rester le plus longtemps possible au pouvoir et ne jamais tenir les élections sous prétexte que l’équipe dirigeante en place est en train effectivement de faire un bon travail ». Un travail dont il se félicite du reste.

Toutefois, souligne-t-il, c’est le moment de tenir les élections, renvoyant ainsi les militaires du pouvoir et au respect de leur premier engagement. « Ces élections, on ne cessera jamais de vous demander de les tenir parce que, c’est le baromètre principal pour choisir le président de la République », a-t-il insisté. Avant de conclure : « un dirigeant, ça ne s’impose pas avec le canon ».

À signaler, la CODEM, dont est membre Alassane Abba, fait partie des formations politiques qui ont été constantes dans leur revendication, à savoir, la tenue de l’élection présidentielle afin de sortir de la transition et permettre le retour du Mali à l’ordre constitutionnel.

Abdrahamane SISSOKO

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1 commentaire

  1. Autres époques, autres mœurs, mettre la 1ère république dans le même panier que les démocrates de 1991, serait une très grande erreur, la probité morale et intellectuelle des acteurs politiques de cette période n’est nullement à confondre avec celle d’aujourd’hui. La légitimité auquelle vous prétendez est octroyé par le peuple, c’est bien différent de la dictature du CMLN qui a maintenue le peuple sous le joung des armes. La majorité du peuple a déchanter dès le lendemain de la chute de Moussa Traoré, comme des voraces ceux-là même à qui nous avons placés nos espoirs et toutes notre confiance se révèlent comme de vulgaires hommes d’affaires, chacun y va de son côté à nous la belle vie, comme une foutaise à l’endroit des électeurs, durant trente ans, aucune revendications n’est résolu, à chaque élection sont élus ceux qui chante la même chanson que le partis au pouvoir, on change son partis initial et rejoindre le partis au pouvoir, tout ça sous le regard médusé du peuple. L’heure est arrivée pour récolter ce qui a été sémé.

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