Interpellation parlementaire : Alhassane Ag Mohamed Moussa à la barre

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Le ministre de la décentralisation et de la fiscalité locale était à l’Assemblée Nationale, vendredi passé, pour s’expliquer sur affaire des Taxes pour le Développement Régional et Local (TDRL) à Yélimané.

C’est le député Hamada Soukouna de l’ADEMA qui est l’auteur de l’interpellation. Elu à Yélimané, il a convoqué le gouvernement à la suite de son colistier de l’opposition Mamadou Hawa Gassama de l’URD. Ce dernier faisait pareil en Décembre dernier avec le ministre des Maliens de l’extérieur. Depuis plus de 2 ans , leur localité commune vit une grogne généralisée. Le mois dernier, par exemple, une insurrection populaire pour réclamer la tête du Maire Tamassa KEBE a dégénéré : conséquences 4 blessés et une trentaine d’interpellés à la police. A l’origine de révolte populaire à Yélimané se trouve un malentendu autour du paiement de 2135 Fcfa comme Taxe de développement régional et local (Tdrl), au lieu 1135 fCFA considéré comme le taux normal.

En l’absence de son collège de l’Administration territoriale au rendez vous , il est revenu à Alhassane Ag Moussa de répondre en insistant sur le fait que la taxe en question se situe à deux niveaux : la municipalité et l’ANICT. Comme quoi l’investissement des collectivités et le renforcement des ressources locales sont de mise pour une situation socio-économique du cercle de Yélimané. Il a d’ailleurs fustigé le fait que la diaspora prenne la chose sous un autre angle.

En effet , le ministre de la Fiscalité locale rappelle qu’une immunité fiscale voilée serait le motif de la grogne à Kosingua. Il est connu de tous que quasiment tous les fonds de la zone sont issus des contributions de la diaspora, soutien de taille aux actions de l’Etat. Pour Ag Moussa , la diaspora se base sur ses investissements colossaux pour se défaire de cette obligation incombant à tout citoyen : le paiement de la TDRL. Il convie l’opinion à se référer au code général des impôts qui prévoit tout, sans aucune discrimination entre les localités.

 

On notera néanmoins que l’interpellation aura fortement embarrassé dans les rangs de la majorité. Certains députés n’ont pas caché le manque de connaissance des aspects liés aux taxes. Il s’agit bien de ceux-là qui occupaient des fonctions municipales avant de rejoindre l’Hémicycle. Autrement dit , Hamada Sokouna ne devait pas en arriver là. Pour l’heure, les débats sont loin d’être terminés car la fermeté du ministre montre bien qu’il pourrait revenir devant les députés.

Idrissa keita

 

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