La Section de la Commune V du Rassemblement pour le Mali a apporté son «soutien total» au Président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné et à toutes les institutions de la République. Au cours d’une conférence de presse, ce jeudi soir, les responsables de la section 5 du RPM ont brandi des « preuves » du complot contre « leur président ».
maliweb.net - «Rétablir les faits et mettre les choses dans l’ordre.» Tel est selon Bréhima Diabagaté, Secrétaire général Adjoint de la section 5 RPM, l’objectif principal de la rencontre avec les médias. Aussi, a indiqué Diabagaté, cette sortie médiatique vise à «apaiser les esprits des militants et des électeurs des deux listes finalistes en commune V».
«Les militants du RPM ont mouillé le maillot, et c’est désolant d’entendre dire que leur candidat a été repêché», se plaint le Secrétaire général Adjoint de la section 5 RPM.
«On a fait croire au camp adverse qu’il a gagné pour créer cette situation, mais nous sommes les frères de la même commune», ajoute-t-il.
Bien avant la Cour Constitutionnelle…
Les manœuvres contre le président de l’Assemblée nationale n’ont pas commencé avec les résultats de la Cour constitutionnelle, mais bien avant. Selon Badra Alou Sidibé, Chargé des questions administratives et juridiques à la section 5 du RPM, la victoire de Moussa Timbiné ne fait l’objet d’aucun doute. Brandissant plusieurs documents d’huissier dont des transcriptions d’audition des acteurs de la centralisation des votes au Gouvernorat du district, Badra Alou Sidibé expose « irrégularité après irrégularité » le processus qui visait à étouffer la victoire du candidat Timbiné.
D’abord, explique le conférencier, la commission de Centralisation n’avait pas un ordinateur comme d’ordinaire, mais 4 à 5 ordinateurs pour saisir les données.
«Dans ce contexte, on ne peut pas tout vérifier.» Malgré la Loi qui stipule que la
«commission siège sans désemparer», le mandataire du RPM a été prié de rentrer chez lui vers 3h du matin pour la reprise à 10h. A 8h, il s’est rendu à la Commission avant l’heure indiquée, on lui apprend que le travail avait repris vers 5h du matin et que des PV avaient même été envoyés au ministère sans sa signature.
«Nous savions déjà qu’il y avait des tripatouillages.» Car normalement, explique Badra, on aurait dû nous donner des documents montrant résultat par résultat pour que nous puissions confronter avec nos chiffres. Rien n’avait été obtenu de la Commission de centralisation, dénonce le conférencier. Autre fait marquant: le jour du vote, les présidents des bureaux de vote ont été manipulés avec un tract disant que leur perdiem sera déduit de 5000 FCFA.
«Cela a amené les présidents des bureaux de vote à abandonner leur poste», révèle le Chargé des questions administratives et juridiques.
Une querelle de personne…
«Nul n’a jamais entendu dire que Moussa Timbiné, conseiller communal puis député, n’a été mêlé à une quelconque malversation notamment foncière généralement attribuée aux élus communaux.» Aux dires de Badra Alou Sidibé, l’honorable président de l’Assemblée nationale s’est fait « proprement » élire en passant de 5000 à plus de 18 000 voix au second tour. «La Cour constitutionnelle n’a fait que de dire le droit», conclut Badra.
Abondant dans le même sens, Ousmane Traoré, membre du Bureau Politique national de l’Alliance pour la République (APR), assure qu’il «est temps de parler». Son parti qui était en alliance avec le RPM en Commune V.
«Ceux qui sortent aujourd’hui peuvent faire des choses que nous ne pouvons pas nous permettre», assure Ousmane Traoré. On résume tout à une personne, dénonce Traoré. Ce n’est donc pas un problème de contentieux électoral
. «C’est une querelle de personne. Sinon, nul ne les a entendus contester la victoire de ceux qui sont élus sur la même liste que Timbiné», souligne Ousmane Traoré.
Mamadou TOGOLA/Maliweb.net