Concertations régionales : La Plateforme dit non à une balkanisation du Mali

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Dans un communiqué en date du lundi 12 novembre 2018 et signé du président de la plateforme, Me HarounaTourhé, se démarque du gouvernement en ces écrits : « La plateforme informe le peuple malien et la médiation internationale de sa décision ferme et résolue de ne pas participer  aux concertations régionales organisées sous l’égide du Ministère de l’Administration Territoriale les 11 et 12 novembre 2018 ». Lisez plutôt ce que certains qualifient de décision historique!

En clair, « la Plateforme des mouvements républicains du 14 juin 2014 d’Alger informe le peuple malien et la médiation internationale de la décision ferme et révolue de ne pas participer aux concertations régionales organisées sous l’égide du Ministère de l’Administration Territoriale des 11 et 12 novembre 2018. Les motifs invoqués sont : – violation de l’accord pour la paix : vu l’article 6 dudit accord stipulant que sur la base du principe de libre administration dans un esprit de pleine citoyenneté participative, il sera assurée une plus grande représentation des populations du  Nord au sein des Institutions Nationales ; vu l’article 2, rappelant l’engagement solennel des parties à mettre en œuvre et de bonne foi, les dispositions de l’accord ; vu l’article 3, instituant pour la mise en œuvre des dispositions de l’accord, une exigence de consultations étroites entre les parties avec le soutien du Comité de suivi de l’accord ; vu la feuille de route pour la mise en œuvre du chronogramme d’actions prioritaires du 22 mars 2018, endossé par la 23ème session du Comité de Suivi de l’Accord ; vu les tâches induites par al dite feuille de route, mais non observée avant les concertations régionales et dont l’article prescrit les tâches suivantes : – 1.1 à la réalisation d‘une étude sur le découpage des régions et cercles concernés ; 1.2 organiser des missions d’informations et de sensibilisations ; 1.3 faire une note circonstanciée sur ces découpages ; 1.4 élaborer les projets de textes ; 1.5, faire adopter les dits projets de tests ; 1.6 mettre en application les projets de tests adoptés ; vu que les dites tâches doivent être exécutées par le Ministère de l’Administration territoriale et les mouvements signataires; la plateforme tient à affirmer, ce qui ne peut être contredit que l’avant-projet de la loi portant découpage administratif portée par le Ministère de l’Administration Territoriale et endossée par le gouvernement du Mali, pour n’avoir pas observé, ni respecté l’Accord pour la paix ainsi que les actes consensuels de mise en œuvre, est nul  et de nul effet et ne saurait être opposable aux mouvements signataires à travers des concertations régionales.

Un avant-projet de loi rejeté par la quasi-totalité des communautés du Nord du Mali

  1. Motifs tirés des effets dévastateurs de cet avant-projet de loi sur l’unité nationale, la cohésion sociale, la paix, la réconciliation et la sécurité nationale.

2.1 L’avant-projet de loi dès sa publication a été rejeté par la quasi-totalité des communautés du Nord du Mali.

Et depuis cette même date, et depuis cette même date, le dit-avant-projet a eu pour effet de  provoquer l’effondrement du lien de confiance et de fraternité construit avec tant de sacrifice par les populations et partant, a compromis la cohésion sociale, la paix et la réconciliation nationale.

2.2 L’avant-projet vu dans sa forme première, que d’ailleurs, de simples concertations régionales ne peuvent, ni adoptées aux besoins réels des populations maliennes, ni le modifier substantiellement selon les valeurs de la République est un acte préparatoire de la balkanisation du territoire national et de l’effondrement de l’unité nationale du Mali et donc, de la perte de la souveraineté de l’Etat malien.

La plateforme toujours soucieuse de la préservation de l’unité nationale, et du respect de l’intégrité territoriale…

La plateforme toujours soucieuse de la préservation de l’unité nationale, du respect de l’intégrité territoriale, de la souveraineté de l’Etat du Mali, rejette net rejettera toute loi, toute décision, toute résolution qui aura pour conséquence, l’effondrement du Mali, un et indivisible.

La Plateforme exhorte la médiation internationale à poursuivre ses efforts de soutien au processus de paix et invoque l’article 52 de l’accord ».

En clair, les responsables de la plateforme indiquent par ce communiqué, qu’ils ne participeront pas à la participation du Mali à travers ces concertations régionales.  Un véritable camouflet pour le PM SBM puisque signataire de l’accord d’Alger, cette plateforme n’a jamais changé de position de protection de l’intégrité territoriale du Mali, de la cohésion entre les communautés.Mieux, Gao, ville du Pm n’a-t-elle pas boycottée ces concertations régionales ?

Hamady

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