Mairie de la Commune V : le budget prévisionnel 2026 estimé à 9,82 milliards FCFA
Les locaux de la mairie de la Commune V ont abrité, ce jeudi 9 octobre 2025, le débat public sur le projet de budget primitif 2026. L’équipe communale, présidée par le maire Amadou Ouattara, a répondu aux interrogations des populations sur le budget présenté.

Le projet de budget, équilibré en recettes et en dépenses, est estimé à 9,826 milliards de francs CFA, soit une augmentation de 3 % par rapport à celui de 2024. Les recettes propres de la mairie sont évaluées à 1,8 milliard de FCFA. Selon le maire Amadou Ouattara, 95 % du budget 2026 est consacré au fonctionnement. « C’est une tendance qu’il faut inverser en faveur de l’investissement », a-t-il plaidé dans ses propos liminaires.
Le maire a rappelé que l’élaboration du budget 2026 intervient dans un contexte de crise sécuritaire et énergétique sans précédent, ce qui a eu un impact négatif sur certaines prévisions. Le conseil communal a donc concentré ses efforts sur la mobilisation de la Taxe de développement régional et local (TDRL). « Nous avons procédé à l’enrôlement des personnes assujetties au paiement de cette taxe », a expliqué le maire. Cette opération a permis d’identifier 73 208 contribuables, pour un montant estimé à 219 millions de FCFA.
Mamadou Baba Camara, chargé du budget, a présenté le projet devant le public venu assister au débat. Il a détaillé les sources de revenus propres de la mairie, les dépenses d’investissement estimées à 445 millions de FCFA, ainsi que les appuis budgétaires de l’État.
Le maire et son équipe ont ensuite répondu aux nombreuses questions du public, dont certaines ont porté sur l’assainissement des marchés de la commune. Avec son franc-parler habituel, Amadou Ouattara a expliqué pourquoi les 18 marchés de la Commune V ne sont pas aménagés. « Ce n’est pas par manque de volonté de la mairie, mais parce que certains acteurs du marché refusent la transparence », a-t-il dénoncé.
Selon lui, si le marché de Sabalibougou était aménagé, il pourrait rapporter au minimum 100 millions de FCFA. Or, le lancement du projet d’aménagement a été saboté par des acteurs détenant plusieurs places, mais ne payant qu’une seule taxe déclarée. « Sans aménagement, la mairie seule ne peut assurer l’assainissement des marchés avec seulement les 50 F de taxe », a souligné le maire, invitant les comités de gestion à s’organiser, à l’image de celui de Badalabougou, pour entretenir leurs marchés.
Mamadou TOGOLA/mnaliweb.net
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