Sabotage de l’approvisionnement en carburant : Du sang versé à la guerre économique des groupes terroristes

Sérieusement affectés (mobilité de plus en plus réduite) par les mesures prises au niveau de plusieurs régions par rapport à la vente en détail du carburant, les Groupes armés terroristes (GAT) ont décidé ces derniers jours de provoquer une pénurie dans le pays en s'attaquant aux citernes d'approvisionnement sur différents tronçons.

9 Octobre 2025 - 02:09
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Sabotage de l’approvisionnement en carburant :  Du sang versé à la guerre économique des groupes terroristes

Une guerre économique qu'ils ont toutes les chances de perdre à cause de la résilience du peuple, selon le Général Malick Diaw, président du Conseil national de Transition du Mali (CNT).

 Affectés sur le plan logistique (mobilité de plus en plus réduite) par des mesures (interdiction de la vente de carburant dans des bidons, des sachets plastiques ou dans d’autres récipients ; fermeture de stations-service non réglementaires…) prises dans de nombreuses localités contre la vente anarchique du carburant, les Groupes armés terroristes (GAT) n'ont trouvé d'autres moyens de vengeance que de créer une pénurie de carburants dans le pays en s'attaquant et en incendiant les moyens d'approvisionnement du pays. Des bus-voyageurs à l’arrêt, des camions citernes brûlés… Cette situation a créé une pénurie de carburant qui paralyse une partie du territoire national. L'objectif inavoué étant de paralyser les activités socio-économiques et de pousser les populations à la révolution, à l'insurrection...

Peine perdue ? C'est en tout cas ce qu'espère ou présage le président du Conseil national de Transition (CNT). À moins d’être des « marionnettes en quête d’une cause utopique, ces illuminés doivent savoir que les peuples du Sahel n’accepteront jamais un diktat », a rappelé Malick Diaw à l'ouverture solennelle de la session d'octobre de son institution lundi dernier (6 octobre 2025). « Ayant tout essayé contre le Mali, ils (les terroristes et leurs parrains) veulent nous asphyxier économiquement et financièrement en s’attaquant aux camions de transports, aux citernes. Mais, avec la résilience et le patriotisme de notre peuple, le terrorisme économique sera vaincu… Cette technique de nous amener à une usure économique sera vouée à l’échec », a martelé le Général Malick Diaw.

Et selon lui, les GAT sont en perte de vitesse et se livrent véritablement à un baroud d’honneur. « Les dernières semaines ont vu les terroristes (et leurs sponsors en cravates aux abois), visiblement en perte de vitesse, s’attaquer aux paisibles populations… Ailleurs et pour moins que ça, on aurait rué dans les brancards pour parler de crime contre l’humanité ». Pis, a rappelé le Général Diaw, « le monde entier est aujourd’hui conscient que derrière les attaques lâches et perfides des terroristes contre les paisibles populations du Sahel, il y a des mains étrangères suffisamment connues ».

 La main de la France, de l’Ukraine et de l’Algérie derrière la déstabilisation du Sahel

Ce qui donne raison aux autorités burkinabè, maliennes et nigériennes qui dénoncent depuis plusieurs années « l’implication de certaines puissances occidentales dans la prolifération des groupes armés terroristes ». Membre du Conseil de sécurité, la Fédération de Russie, qu’elle préside maintenant, a récemment cité à la tribune des Nations unies la France et l’Ukraine comme étant « des contributeurs à l’expansion du terrorisme dans le Sahel ».

C’est sans doute pourquoi le CNT s’est réjoui du dépôt d’une plainte du Mali contre l’Algérie devant la Cour internationale de justice, pour avoir abattu un drone de reconnaissance de ses Forces armées et de sécurité sur son territoire. « Que la junte algérienne réponde de ses actes devant les juridictions internationales. C’est tout ce que nous demandons. Pas de fuite en avant, ni d’invectives. Puisse la junte en place à Alger comprendre enfin que la seule voie qui s’offre à elle est de travailler de bonne foi à la stabilité, à la sécurité collective et au développement durable dans la région », a souhaité Malick Diaw.

Le président du CNT a réaffirmé le soutien de son institution aux Forces de défense et de sécurité (FDS) du pays et aux forces unifiées de l’AES dans « cette guerre qui nous a été imposée, sous le fallacieux prétexte de la religion ». Les Maliens semblent avoir visiblement compris les enjeux de cette nouvelle tentative des GAT. « J’ai poussé la moto sur 2 km sous le soleil pour à peine trouver 1000 FCFA d’essence. C’est très éprouvant. Mais au lieu de m’énerver, je riais car, au moins moi je pousse, pendant que les terroristes courent pieds nus dans les forêts traqués par les FAMa faute de carburant. J’ai même donné un demi-litre d’essence à un jeune en galère, en lui disant : In Shaa Allah, Abèban (tout cela va finir) », témoigne un jeune croisé dans un quartier de Bamako. « Si cette nouvelle épreuve, que des obscurantistes nous imposent encore, est le passage obligé vers la stabilité du Mali et du Sahel, acceptons ce sacrifice, ne serait-ce que pour les générations futures », souhaite un leader d’opinion sans fatalisme aucun. La majorité de nos interlocuteurs sur ce sujet a abondé dans ce sens !

Hamady Tamba

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