Pour exiger l’opérationnalisation des neuf régions : Le CRNOP a battu le pavé

0

Après des mois de meetings dans les différentes régions  encore non opérationnelles, des assemblées générales, des menaces de boycott des élections régionales à venir, le CRNOP a changé sa stratégie de combat. Il a organisé hier dimanche 26 novembre 2017 une marche de la bourse du travail à la cité administrative. Plus de 200 chefs de villages, des élus nationaux et locaux, des leaders des mouvements associatifs, des représentantes des organismes féminines sont venus de toutes ces régions pour inviter le gouvernement à accélérer le processus d’opérationnalisation des différentes régions.

Il faut rappeler que c’est par la  loi N°2012-017  du 02 mars 2012, portant création de circonscriptions administratives en république du Mali que les cercles de  Nioro, Kita, Dioïla, Nara, Bougouni, Koutiala, San, Douentza et Bandiagara ont été érigés en région  . Cette loi, en son article  4  stipule  que « la présente loi abroge, au fur et à mesure de sa mise en œuvre échelonnée sur cinq(05) ans à compter  de sa promulgation, toutes dispositions antérieures contraires, notamment celles de l’Ordonnance N°91-039 /P-CTSP du 08 août 1991 déterminant les circonscriptions administratives et les collectivités territoriales». Mais  l’expiration du délai, excepté Taoudéni et Menaka, les  neuf autres restent toujours à l’attente du découpage administratif.

Dans sa déclaration, le président du collectif des régions non opérationnelles a précisé que  l’objectif recherché par son collectif  est le découpage desdites régions en cercles et arrondissements pour leurs permettre de participer aux élections régionales et locales.

  1. Mamba Coulibaly a rappelé au premier ministre que le coordinateur des chefs de quartier de Bougouni a adressé au Ministre de l’Administration Territoriale le 08 avril 2016 une correspondance pour rappeler au gouvernement son engagement mais c’est resté sans suite. Il a ajouté que le collectif  a rejeté la proposition de Tiema Huber Coulibaly  qui consiste à faire  un découpage  séquentiel à raison de trois régions par an à compter de 2017.

Aux dires du président du CRNOP, lors de la rencontre des représentants des  neuf régions à Bougouni le 25 février 2017, ils ont,  à l’unanimité décidé  de ne pas participer aux élections régionales et locales   tant que le découpage de leurs circonscriptions n’est pas effectif.

Aux dires du président, les chefs de villages venus de toutes ces régions, ne demandent que l’opérationnalisation de leurs régions. « Après l’expiration des cinq ans prévus à l’article 04 de la loi N°2012-017 du 02 mars 2012, ils exigent le découpage intégral de toutes  les régions et la nomination des Gouverneurs, des Préfets et Sous-préfets à l’instar des régions sœurs de Taoudéni et Ménaka » ont-ils  demandé. Selon les marcheurs, sans le découpage administratif, il n’y aura  pas d’élections régionales dans ces régions et cela parce qu’ils ne  veulent aussi pas rater le train de la régionalisation. Avant de conclure, le président du CRNOP a rappelé que leur demande  n’a aucun contenu régionaliste mais s’inscrit  dans le cadre du strict respect de la loi qui doit s’appliquer à tous les citoyens de la République sans aucune discrimination.

Après des échanges  avec le premier ministre, le président du collectif affirme avoir l’espoir que toutes ces régions seront dans un futur proche opérationnalisées.

 

Boureima Guindo

 

 

Commentaires via Facebook :