Nouvelle architecture gouvernementale : 30 membres, 6 entrants et 8 partants

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Crise oblige ! Quatre jours après sa nomination, le nouveau Premier ministre, Diango Cissoko, forme son gouvernement. Sur décret n°2012-710, en date du 15 décembre 2012, le président de la République par intérim, sur proposition du Chef du Gouvernement, a procédé à la nomination d’un gouvernement de trente membres contre trente d’eux quant à celui de Cheick Modibo Diarra. Comme on pouvait s’y attendre, la nouvelle architecture gouvernementale, en ce qui concerne sa composition, n’a pas connu un changement  fondamental par rapport au Gouvernement précédent. Il n’y a eu seulement que six (06) nouveaux entrants, huit (08) sortants et vingt quatre ministres maintenus. Il s’y ajoute quelques permutations et la suppression de deux ministères dont un délégué.

Mr Diango Cissoko, PM

A la lecture du décret de nomination, on remarque qu’il n’y a que les ministres qui étaient venus dans les valises du Premier ministre sortant qui ont été débarqués.  Au nombre de ces partants, on retient Yaranga Coulibaly de l’Agriculture, Mme Traoré Rokia Djiguiné de l’Intégration africaine, Adama Wane de l’Education, Pr Harouna Kanté de l’Enseignement supérieur, Mme Diallo Fadima Touré du Logement et des Affaires foncières, Mamadou Coulibaly de l’Equipement et de l’Aménagement du territoire, Alpha Bocar Nafo de l’Energie et de l’Eau et enfin Boubacar Hamadoun Kébé de la Culture. Par contre, Ils sont seulement au nombre de six à faire leur entrée. Il s’agit du Pr Messaoud Ould Mohamed Lahbib (Rds), ministre en charge de l’Enseignement supérieur, Baba Berthé au département de l’Agriculture, Yéhia Ag Mohamed Ali (Sadi) à l’Artisanat et au Tourisme, Mme Diané Mariam Koné (Cafo), ministre de l’Élevage et de la pêche, Manga Dembélé au département de la Communication, et Abdouramane Oumar Touré (Coren), ministre délégué chargé de la décentralisation et de l’Aménagement du territoire.
A part cela, tous les autres membres de l’ancienne équipe, vingt quatre (24) au total, ont été maintenus. Ainsi, la toute puissante junte, sans surprise aucune, garde ses quatre portes feuilles avec le Général Yamoussa Camara à la Défense, Col Moussa Sinko Coulibaly au Ministère de l’Administration territoriale, le Général Tieling Konaté au ministère de la Protection civile et le Col Abdoulaye Koumaré au ministère de l’Equipement et des transports. Mieux, Kati peut se targuer d’avoir d’autres membres du gouvernement qui lui sont proches, en l’occurrence Malick Coulibaly de la Justice, Hamèye Founè Mahalmadane de la jeunesse et des Sports et Marimpa Samoura, ministre délégué, chargé du Budget.
Le Regroupement pour la sauvegarde de la démocratie et la République (Fdr) a, lui aussi, maintenu son effectif au sein de la nouvelle équipe. Il s’agit de Tiénan Coulibaly (Président de l’Udd), aux Affaires étrangères, Me Demba Traoré (Urd) en charge de l’Intégration africaine et des Maliens de l’extérieur, Abdel Karim Konaté (Adéma) au ministère du Commerce et de l’Industrie,  Mme  Alwata Sahi (Adema) au département en charge de la famille, Makan Tounkara (Adema) ministre de l’Energie de l’Eau et Dr Diallo Déida Mahamane Kattra, ministre de l’emploi et de la formation professionnelle. Il en est de même pour le regroupement Ibk-Mali 2012 qui garde, lui aussi tous ses représentants, notamment Bocar Moussa Diarra (Um-Rda), au département en charge de l’Education et Ousmane Ag Rhissa, en Charge de l’Environnement et de l’Assainissement. Aussi, la Convergence pour sauver le Mali (Csm), la Copam ainsi que la société civile ont tous gardé leur effectif intact.
Quelques permutations ont été enregistrées, quatre au total. Ainsi, Me Demba Traoré, précédemment ministre délégué en charge de la décentralisation s’occupe dans le nouvel attelage du ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine. Quant à Makan Tounkara, il quitte le ministère de l’élevage et de la pêche pour celui de l’Energie et de l’Eau, alors  que David Sagara, du département en charge de l’Assainissement, fait ses valises pour celui du logement et des affaires foncières.  Aussi, Bruno Maïga, ministre de la Communication sous Cheikh Modibo, se charge de la Culture.  Excepté ces cas, tous les anciens ont gardé leur poste.
Ce qu’il y a lieu de retenir du Gouvernement, version Diango Cissoko, c’est que contrairement à l’équipe précédente, il s’est voulu beaucoup plus ouvert avec l’entrée, notamment du Collectif des ressortissants du Nord (Coren). Par contre,  il est resté avare en ce qui concerne le nombre de postes réservés à la gente féminine car de quatre postes, on en est revenu à trois.
Enfin, il l y a  eu certes un nouveau gouvernement, mais les missions non pas changé. Il s’agit de la libération des régions Nord du pays et l’organisation d’élections libres, transparentes et démocratiques. Il n’aura donc pas de période de grâce car, le temps joue contre nous.
Bakary Sogodogo et Nouhoum Dicko

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16 COMMENTAIRES

  1. Bonjou Chers lecteurs,
    Diango Sissoko en acceptant ce poste de PM accepte d’etre sur la chaise ejectable, car avec ces katois plus que present, un president indecis, une classe politique mal inspirée et une societe civile qui prend jamais ces responsabilité, je ne nous pas partir loin. Nous passons tous notre a accuser le prochain sans nous mettre en cause et cela est tres grave. Tous ceux qui doivent aider le Mali semble etre prets, sauf, sauf, sauf les Maliens eux memes. Nous sommes irresponsables jusque dans les familles(demission totale des parents sous pretexte de pauvrete). Nous avons beau changé de ministres, de president tant que l’homme malien ne change pas dans sa nature, nous n’allons pas bougé. la crise semblait deboucher a une prise de conscience, malheureusement elle se conduit un debouche de profit pour les uns et les autres. Dieu n’existe pas dans un milieu d’egoistes, de jaloux et d’hyppocrite, si nous voulons que Dieu nous aide, changeons de comportements, d’attitudes envers nos proches, la benedictions nous parviendra

  2. Bonjour,
    Quoique qu’en disent certains, un premier pas très important vient d’être franchi, à savoir la constitution d’un gouvernement d’union nationale incluant des sensibilités diverses des forces vives du Mali, en particulier, du Nord Mali.

    Quoi qu’on fasse, il sera impossible de créer un gouvernement qui aura l’aval de tout le monde.

    Félicitations au Premier Ministre, Giango Cissoko, et au Président, Dioncounda Traoré, pour ce premier pas.

    L’essentiel, maintenant, c’est que les Maliens s’unissent autour de ce gouvernement.

    Ce dernier doit aller vite à l’essentiel, c’est-à-dire fédérer TOUS les Maliens, en axant sa stratégie sur la communication, la sensibilisation et l’action, pour conquérir le plus vite possible, dans l’unité, le Nord Mali.

    Un deuxième pas, aussi important, sera la constitution de la commission nationale de négociation et du conseil national de transition.

    Cette commission et ce conseil doivent avoir des ramifications régionales pour plus de représentativité et doivent aussi intégrer toutes les communautés Maliennes et tous les Maliens n’acceptant pas le terrorisme, pas seulement ceux des régions nord Mali.

    L’engagement de tous est indispensable à travers une guerre informationnelle ou guerre stratégique, d’intelligence collective, de renseignements sur le terrorisme.

    Cette dernière est plus précise, plus ciblée et plus efficace que la guerre classique.

    C’est ensemble, en front uni, sans accepter l’impunité et le terrorisme, que les Maliens, en coopération avec les partenaires, aux niveaux régional et international, mettront le terrorisme hors du Mali.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC et Gouvernance
    E-mail: [email protected]

  3. Trente ministères c’est trop pour une transition et surtout en temps de crise.C’est triste tout nos grands cadres sont des budgetivores.On dirait qu’ils oublient que le Mali est l’un des pays les plus pauvres de la planète.Nous devons aussi supporté l’efforts de guèrre.
    C’est vraiment triste

  4. Le Mali est à la 105ème place sur 176 pour le niveau de la corruption ! On n’ose imaginer la vie dans les 71 pays qui battent le Mali !!!

  5. Très très décevant ce “nouveau” gouvernement ! Rien n’a changé, les militaires sont de plus en plus présents, tout cela sur le dos des Malien(ne)s. C’est un arrangement entre amis ou la trouille du chef de l’état est telle qu’il continue à ramper ?

  6. 30 ministères c’est trop pour une transition et surtout en situation de crise.C’est triste tout nos grands cadres sont des budgetivores.On dirait qu’ils oublient que le Mali est l’un des pays les plus pauvres de la planète.Nous devons aussi supporté l’efforts de guèrre.

  7. Si le capitaine ne suit pas on va l’éliminer les dés sont jeter, c’est bizare que le monde croit que le pouvoir que l’on prend cesse sans qu’on l’enlève ou qu’on le rend. bonnet blanc=blanc bonnet, nous prions pour Dieu libère le nord de notre pays c’est la seule chose qui compte. Zié ni ni z

  8. Dans la situation actuelle nous avons besoins de cadres civils et militaires compétents mais hélas force est de constater que les considérations politiques ont pris le dessus. Ce qui fait que des personnes compétentes ont été écartées. Aujourd’hui nous vivons le malheur que nos piètres politiciens pour des intérêts sordides et égoïstes ont créé. Tous sans exception se s’étaient rangés du coté d’ATT pensant que ce dernier allait leur passer le pouvoir de façon non démocratiques, CHAPEAU POUR NOS DEMOCRATES!!!

  9. Ce qui est drôle, quand un gouvernement échoue, on s’attaque au PM, alors que c’est la junte qui est aux postes clefs pour se procurer alcools, drogues, moutons grillés et prostitués à coup de millions à la fin de chaque mois. Et cette junte a peur du front, alors que le PM est jugé sur la libération du Nord essentiellement. Donc, belles empoignades en perspective. Si dans quelques semaines, DJANGO SABATA TRINITA ne propose rien de concret pour libérer le Nord et tenir les élections, il sera à son tour voué aux gémonies par les ressortissants du Nord, les journaux, la communauté internationale, et j’en passe. Parce que le statu quo suppose poursuite des amputations, lapidations, enlèvements, arrêt de tout processus de développement, etc. Etc. Ainsi, le nouveau PM n’a pas 10 000 solutions: i) prélever 10 000 FCFA par mois sur tous les salaires pendant un an en faveur de l’effort de guerre, ce qui est peu probable ou ii) convaincre rapidement la communauté internationale à voter la résolution qui va débloquer les 200 millions de dollars pour libérer le Nord avec les troupes de la CEDEAO, l’armée malienne et les brigades d’autodéfense encadrées par les militaires.

  10. Comme d’habitude, ils ont faillie créé l’espoir mais une fois de plus si cela ne sera pas pire que l’ère Cheick Modibo, il ne sera pas égal.
    Le fait de maintenir Gal Tièfing Konaté malgré tous ces enlèvement, séquestration, et je ne sais quoi.. est en soit un échec et des plus cuisants.

    Quand la communauté internationale/Africaine dit: les militaires sous les ordres du pouvoir civil, ça n’est pas fortuit….. il fallait le moins de militaires possibles dans ce nouveau gouvernement…

    Aussi, une nouvelle chasse aux sorcières, en enlevant tout ce qui ressemble ou presque de Dr Cheick Modibo… qu’en pensez ???

  11. Mes chers amis on a pas besoin des propos de ce genre, l’heure est à l’UNION SACREE. Appelez plutôt a l’UNITE pour relever le défi de la reconquête du NORD et de l’organisation des élections. Après on va régler les comptes P R O M I S

  12. bonjour freres maliens,

    nous nne sommes pas du tout content de ce gouvernement, ce premier ministre aussi es teleguider par le capitaine sanogo. mr diango vous netes pas le maitre du jeux. on vous ais bien demander de ne pas accepter les militaires dans les affaires politique du pays, pour quoi ses opportunistes dans votre gouvernement? il ne devrais meme pas figurer un militaire a plus fotre jusqua trois. le president et vous , votre commandant en chef se trouve a kati. toute lafrique est avec vous pour ne pas nomee un militaire. pourquoi l’avez vous fait? par peur comme cheik modibo diarra, sous les menaces des armes aussi je le crois bien. le mali nas pas finis encore. le mali nous surpprends toujours avec des dirigeants incompetant et sans decision.

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