Les émissaires de la Cedeao ont quitté Bamako le 21 mai dernier, mission accompli. La junte n’est plus un obstacle mais Dioncounda peut-il pour autant dormir sur ses oreilles ?
[caption id="attachment_68768" align="alignleft" width="310" caption="Hamadoun A Guindo"]

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Qu’est-ce que notre président par intérim a accompli ? Rien ! Et que fera-t-il en tant que transitaire ? Pas grand-chose. Le Premier ministre a les pleins pouvoirs et le président transitaire ne peut rien contre lui. Alors, Dioncounda va-t-il passer une année paradisiaque en soignant ses cheveux ? Certes la Cedeao a éliminé – c’est une façon de parler car tout le monde sait que c’est Barack Obama qui était derrière elle – la junte du capitaine Sanogo qui ne va plus hanter ses sommeils et lui faire pousser de cheveux blancs.
Cependant, à peine le dos tourné des marionnettes des Etats unis qui l’ont intronisé, la rue a pris le relais de la junte. En effet, le lundi 21 (veille de la fin de la période intérimaire du président de l’Assemblée nationale) le grand marché de Bamako a été vidé, les rues menant à Koulouba remplies et les ponts reliant aux deux rives de la ville débordés. Bref, la ville était en ébullition.
Mais à la surprise générale, la terrible nouvelle est tombée : Dioncounda est molesté. Blessé, il est transporté à l’hôpital du point G puis directement à l’hôpital Luxembourg.
On peut dire que la transition commence mal. A qui la faute ? Vaste question à étudier.
Amadou Tall