M5-RFP Mali Kura : Le pied de nez du Président Goïta aux rêveurs

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Pour nombre de nos compatriotes, le M5-RFP Mali Kura mis sur les fonts baptismaux il y a quelques semaines, en tout cas depuis quelques trois mois seulement, par les Konimba Sidibé, Me Mohamed Aly Bathily, Mme SyKadiatou Sow, etc., n’est qu’un regroupement politique, refuge pour une poignée de rêveurs en mal de tremplin. La conférence de presse organisée par ces derniers le mardi, 25 octobre, suivie par le décret n°2022-0626/PT-RM du 28 octobre 2022, a bien clarifié leur ligne de conduite.

D’abord, l’organisation de leur conférence un mardi a défoncé la tradition des partis politiques, regroupements de partis politiques, syndicats et autres organisations de la société civile pour tenir leurs activités d’information. Ensuite, l’impasse faite par les conférenciers sur les épreuves que font subir à la transition malienne la France et alliés a beaucoup surpris. Les trois personnages qui ont pris la parole sont tous des anciens ministres (Mme Sy Kadiatou Sow a même été ministre des Affaires étrangères) qui ne pouvaient pas ignorer l’actualité politico-diplomatique de notre pays pour n’en piper mot. Cette méprise de leur part a révélé un coin du voile sur leurs intentions et leur positionnement réel sur l’échiquier politique national. Ils ne sont pas apparus comme étant les soutiens de la transition, ce qui a été pourtant leur profession de foi au moment où, par fronde, ils ont quitté le M5-RFP originel après avoir échoué à débarquer Dr. Choguel Kokalla Maïga de la présidence de ce mouvement historique. On relèvera enfin quelques déclarations des ténors du M5-RFP Mali Kura, qui les classent parmi les pourfendeurs de la transition, au prétexte de dire des vérités.

Madame Sy Kadiatou Sow : «Nous sommes prêts à soutenir les autorités de la transition, mais il doit y avoir un cadre de dialogue et de concertation entre nous». Par ces mots, elle a certainement fait savoir que leur soutien à la transition n’est pas encore acquise à 100% au motif qu’il n’existe pas de cadre de concertation avec le pouvoir transitoire, contrairement à ce qui se passe, on le comprend aisément, avec l’autre M5-RFP, le vrai, celui que préside toujours le Premier ministre en titre, Dr. Choguel Kokalla Maïga. Légitimement, on est en droit de se demander si les rumeurs fort persistantes du retour aux manettes de la Primature de Choguel n’est pas à la base de la conférence de presse manifestement précitée du M5-RFP dit Mali Kura. Mais c’est surtout Konimba Sidibé, qui semble manifester au fil du temps qu’il est toujours hors de lui-même pour n’être pas invité à la gestion de la transition, qui marque avec amertumela distance avec la gouvernance actuelle. «Ceux qui sont en train d’applaudir les autorités de la transition sont les mêmes qui ont applaudi Alpha, ATT, IBK. Pour eux, il ne s’agit pas du Mali, mais de leur intérêt. Notre combat n’a d’autre objectif que de faire en sorte que les choses marchent», martèle-il. Et d’ajouter : «Ce sont des gens qui font le double jeu». Il ne s’arrête pas sur ça. Selon lui, il existe une catégorie de forces du changement engagées pour la réussite de la transition. Quelles sont-elles ? Il se garde de les énumérer, pas même de les indiquer. Mais, au travers de ses propos, le soutien à la transition « n’est possible que si on se donne la main, que si on se dit la vérité. C’est pourquoi nous assumons notre position. Et c’est pour cette raison que nous avons rencontré le Premier ministre par intérim avant toute prise de position publique. Nous lui avons demandé de faire en sorte que ces genres de rencontres se multiplient entre nous. Nous n’allons jamais nous associer à une initiative qui risque d’affaiblir ou déstabiliser la transition» Le Premier ministre par intérim, colonel Abdoulaye Maïga, a certainement écouté ses interlocuteurs d’une oreille amusée. Ce que ces derniers ont exprimé le mardi, 25 octobre, semble indiquer en tout cas qu’ils sont sortis de l’audience sans aucune certitude quant à un possible compagnonnage avec eux avec les autorités de la transition. Me Mohamed Aly Bathily, se lance, lui, dans une longue péroraison aux accents de diatribe : «Ceux qui vendent les postes mis en concours au mieux-disant, ceux qui vendent nos logements sociaux sont aussi des terroristes », en rappelant que sous IBK, le M5-RFP avait mobilisé le peuple pour combattre ces genres de pratiques. «C’est le même discours que nous tenons aujourd’hui, car rien n’a changé à ce niveau», conclut-il.

Trois jours après cette tonitruante conférence de presse, réponse du berger à la bergère de la part du Président de la Transition ? On peut le dire ainsi. Colonel Assimi Goïta, clé de voûte des institutions transitoires, a rendu publique la liste des 26 personnalités complétant les membres du CNT (Conseil National de Transition) à 147, conformément aux recommandations des Assises Nationales de la Refondation. Celle-ci fait de la place aux organisations constituant le M5-RFP originel (les quatre premiers noms de la liste du décret 0626) mais aussi du FSD (CNID et URD), en plus de l’APM, tous du M5-RFP que préside toujours Dr. Choguel KokallaMaïga. Commentaire amusé d’un militant du M5-RFP authentique : « Monsieur Le Président de la Transition a administré un véritable pied de nez aux gars du Mali Kura je ne sais pas quoi ! Comprendront-ils le message ? »

Malick Tandjigora

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Kakobe ke, kakobe ke, Mali ban na djon gnama! Debout sur les ramparts nous sommes résolus de mourir pour l’Afrique et pour toi Mali! Honte à ces opportunistes, honte à ces détracteurs et finie est la politique du Partage du Gateau-Mali

    • Rira bien,qui rira le dernier!!!!
      IBK A BIEN RI EN 2013.
      On connaît la suite.
      Comme IBK,le M5-RFP branche CHOGUEL MAIGA s’est soumis aux puchistes.
      La légende dit même qu’IBK a rampé aux pieds du PUSCHISTE SANOGO pour avoir son soutien.
      L’accompagnement des PUSCHISTES finit toujours mal.
      Ceux qui ont abandonné MODIBO KEITA pour suivre les officiers subalternes ont tous,sans exception, fini par quitter le pays.
      En 1991,le MOUVEMENT DÉMOCRATIQUE a partagé le pouvoir avec les militaires.
      Il n’y avait pas de relation de supérieur à subordonné comme on le constate actuellement.
      C’est pourquoi,on a assisté à une transition très courte.
      Se soumettre aux militaires,c’est les aider à confisquer le pouvoir.
      Ils se retournent toujours contre leurs partenaires politiques car le militaire voit le complot partout.
      Dans le cas contraire,c’est le politique qui se débarrasse du PUSCHISTE après les élections
      Gbagbo contre R.GUY.
      IBK contre SANOGO.
      Le temps est seul juge.
      Kinguiranke et ses semblables finiront par être les plus ardents opposants aux COLONELS.

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