Le bureau politique du Parti pour l'action civique et patriotique(PACP) a organisé une conférence de presse pour dire ses inquiétudes par rapport à l'évolution de la crise qui secoue notre pays. La rencontre s'est tenue le samedi 22 décembre dernier au siège du parti à Faladiè. Le président du PACP, Niankoro Yeah Samaké était le conférencier principal. Il avait à ses côtés son secrétaire politique, Abdoulaye Koné.

La crise aiguë qui frappe le Mali depuis plus de huit mois ne laisse personne indifférent, les responsables du PACP ont tenu à se prononcer sur l'évolution de la situation. Selon le conférencier le PACP prend acte de la démission forcée du Premier ministre Cheick Modibo Diarra. Il déplore aussi les conditions et les circonstances de son arrestation. Yeah a précisé que les évènements du 11 décembre, conduisant au départ de CMD, confirment l'interférence de l'autorité militaire dans la vie politique au Mali. A travers son président le PACP lance un appel à l'autorité militaire de se tenir à l'écart par rapport à la chose politique et de se focaliser sur la mission à elle confiée, celle de recouvrer et de garantir l'intégrité de l'ensemble du territoire national. Le PACP félicite Diango Sissoko pour sa nomination à la primature et souhaite plein succès au nouveau chef du gouvernement malien dans l'accomplissement des deux missions qui lui ont été confiées notamment la reconquête des zones occupées et l'organisation des élections libres et transparentes.
Cependant, le PACP exprime des réserves sur le choix porté sur la vielle garde défiant la promesse et l'espoir du renouveau de la classe politique. Selon le maire de Ouéléssébougou ce choix remonte le temps et à ce titre il met en garde que le choix de Django Sissoko est un recul pour le Mali. Pour Yeah Samaké le bicéphalisme au sommet de l'Etat est toujours une réalité dans notre pays. A ce titre il propose, pour sortir de cette instabilité institutionnelle, l'organisation d'un cadre de dialogue pour tous les Maliens afin de doter le pays d'organes forts.
"Depuis mars les lignes de l'espoir n'ont pas bougé car, Dioncounda Traoré du haut de ses 70 ans n'a pas d'énergie nécessaire pour mèner le bateau Mali à bon port" a déclaré le président du PACP.
Répondant aux questions des journalistes Yeah dira que pour sortir du marasme politique il faut la tenue des concertations souveraines car, selon lui il manque de leaders distingués sur la scène politique malienne.
"La position du PACP c'est la tenue des élections pour doter le Mali d'un leader légitime capable d'engager notre pays dans l'effort de guerre afin de recouvrer les territoires occupés" a martelé Yeah Samaké.
Boubacar PAITAO