Projet du putsch déjoué : Encore ?

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Le Gouvernement dans un communiqué officiel affirme avoir déjoué un projet de coup d’Etat contre la Transition. Sept officiers seraient impliqués dans ce projet funeste.

Dans les premières heures qui ont suivi le communiqué du gouvernement, plusieurs noms de militaires dont d’officiers et de sous-officiers ont circulé sur les réseaux sociaux. Sans pour autant que les autorités ne donnent plus de détails sur l’affaire.

Si pour les partisans de la junte qui ont vite pris la rue pour appuyer l’accusation portée contre une puissance extérieure qui serait derrière le coup, ni le scénario ni les hommes recrutés pour y arriver ne sont divulgués de manière officielle. S’il en existait bien sûr. Car, pour un responsable de la classe politique (dans l’anonymat) qui dénonce une manœuvre liquidatrice d’un régime qui tenterait une opération de séduction pour cacher ses déboires, rien n’est assez clair.

En effet, l’histoire des récents coups d’Etat en Afrique suscite la réflexion. Il faut noter que les premiers arrêtés dans une histoire de coup d’Etat raté ne sont pas forcément les vrais. Nous ne sommes également pas sans savoir que ce même régime de transition avait mis aux arrêts et emprisonnés pendant des mois avant d’être relaxés pour absence de preuves. Alors, que croire ?

Rappelons qu’en avril 2020, sept personnes ont été arrêtées pour tentative de déstabilisation des institutions démocratiques par les services de renseignement maliens. Parmi les présumés putschistes qui ont été arrêtés figure le lieutenant Soiba Diarra, un officier de l’armée. Il fait partie de la bande de Amadou Aya Sanago, auteur du coup d’Etat contre ATT en 2012. Ces arrestations n’ont pas pu empêcher la chute du régime d’IBK, trois mois après, le 18 aout 2020.

En janvier 2022, les autorités du Burkina Faso ont annoncé l’arrestation de huit soldats accusés d’avoir intenté un coup d’Etat. Tête de proue de ce projet, le Lieutenant-Colonel Emmanuel Zongrana. Celui-ci a été arrêté avec sept autres personnes par la Gendarmerie nationale.

Quelques jours plus tard, le 24 janvier, le président Rock Marc Kaboré est arrêté à la suite d’un coup d’Etat, puis détenu dans une caserne de Ouagadougou, au lendemain de mutineries dans des camps militaires.

O. Morba

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