Réforme constitutionnelle : ATT refuse de céder à la pression

26 Sep 2011 - 00:00
26 Sep 2011 - 00:00
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Le traditionnel discours à la Nation à l’occasion du 22 septembre, jour anniversaire de notre accession à l’indépendance, a été une fois de plus l’occasion pour le président de la République, Amadou Toumani Touré de réaffirmer son ambition de doter notre pays « des institutions qui fonctionnent plus efficacement. C’est le sens à donner aux réformes engagées pour la consolidation de la démocratie ». Il envoie ainsi le message de ne pas vouloir céder à la pression de certaines personnes regroupées au sein du collectif « Ne touche pas à ma constitution ».

 

Pour sa dernière adresse à la Nation du 22 septembre, le président Amadou Toumani Touré a tenu à réaffirmer sa détermination à réformer les textes fondamentaux de notre démocratie dont, souligne-t-il,  « tous ces acquis, pour être pérennisés, ont besoin d’être portés par un Etat mieux organisé, avec des institutions qui fonctionnent plus efficacement. C’est le sens à donner aux réformes engagées pour la consolidation de la démocratie ». Il a alors félicité «  le président de l’Assemblée nationale et l’ensemble des députés pour l’adoption du projet de loi portant révision de la constitution à l’issue d’un vote mémorable par ses résultats ; cela après des débats riches et contradictoires qui ont permis d’améliorer le texte. Le peuple souverain sera appelé à se prononcer sur cette révision constitutionnelle dans le cadre d’un référendum ».

 

Pour répondre à ceux qui parlent de reformes inopportunes et précipitées, ATT a rappelé que « dès septembre 2002, trois mois après mon élection, j’avais affirmé ma conviction que la vitalité d’une démocratie réside dans sa capacité à se remettre constamment en question et que la nôtre ne pouvait se soustraire à cette exigence. Je m’étais alors engagé à prendre des initiatives, en accord avec la classe politique visant au renforcement de notre système politique et à l’amélioration de notre pratique démocratique. C’est dans cet esprit que j’ai chargé en février 2008 un Comité d’experts dirigé par le ministre Daba Diawara de conduire la réflexion sur la consolidation de notre démocratie ».

 

Il a souligné sa conviction selon laquelle « les reformes proposées donneront à notre pays, des institutions adaptées qui fonctionnent harmonieusement, avec des partis politiques aux capacités renforcées et qui demeureront les principaux acteurs de la vie politique.

Elles permettront des élections mieux organisées, plus transparentes, moins chères, avec une participation importante des citoyens et des résultats moins contestés, l’amélioration de la qualité de la presse écrite et le respect du pluralisme politique au niveau de l’audiovisuel.

Elles feront contribuer plus efficacement la société civile à la consolidation de la démocratie et de la citoyenneté, donneront de nouvelles bases au dialogue social et à la résolution des conflits sociaux et une meilleure protection aux droits et libertés ».

 

Il a conclu en précisant aussi que «  les modifications à la Constitution préconisées, dans le cadre des réformes politiques, n’ont pas vocation à régir les mandats en cours. Elles n’entreront en vigueur qu’après le 08 juin 2012 ».  Il a alors invité «  l’ensemble des Maliennes et des Maliens, la classe politique, les syndicats, la société civile, nos partenaires à se mobiliser avec nous pour des élections libres, transparentes et crédibles en 2012 ».

Les animateurs du Collectif « Ne touche pas à ma constitution » n’ont qu’à bien se tenir, ATT n’est pas prêt à laisser tomber son projet.

Un bras de fer est-il engagé ?

Qui vivra verra !

Abdoulaye Diakité

 

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