Ordre national des pharmaciens du Mali : A propos de la vente illicite des médicaments

0

La salle Balla Moussa Keita a servi de cadre à la conférence débat des pharmaciens sur la bonne gouvernance des médicaments. C’était le vendredi 29 mai 2010 sous la présidence de M Nouhoum Coulibaly représentant du CNOP 

Les conférenciers étaient AG Assalat Ibrahim, représentant de la douane; Ababacar Ibrahim Maïga,  du DPM, Diofolo Togola, DNCC,  Cherif Traoré, ministère de la santé, Nouhoum Coulibaly -CNOP,  Mamadou Traoré, ACC et Djibril Tamba Konaté, LNS.

Il est de notoriété que le faible pouvoir d’achat de la population conduit les patients à faire de l’automédication avec des produits vendus dans les rues, lors des foires foraines et sur  les marchés publics.

Pour leur part, les pharmaciens se plaignent de la non-application des textes et décrets portant sur la réglementation et la vente des produits pharmaceutiques au Mali. Pourtant, il s’est avéré que beaucoup d’entre eux approvisionnent leurs pharmacies  avec les médicaments vendus sur la place de Dabanani. A ces côtés, les pharmacies des CSCOM sont aussi concernées.

 Selon les spécialistes des médicaments, l’importation frauduleuse des produits pharmaceutiques contrefaits, le commerce illicite et leurs consommations sont aujourd’hui à l’origine de nombreuses  maladies et pertes de vie humaines dans le monde. Ainsi l’organisation mondiale de la santé a démarré le programme de bonne gouvernance dans la pratique pharmaceutique dont l’objectif général est de juguler la corruption dans le secteur pharmaceutique public par l’application de procédures administratives transparentes et la promotion de pratiques éthiques par les professionnels de santé.

Au Mali, le décret n°04-557 du 1er décembre 2004 fixant l’autorisation de mise sur le marché des médicaments stipule qu’aucun médicament ne peut être importé sur le territoire malien s’il n’est pas autorisé et ne dispose pas d’une AMM en cours de validité. Le ministère de la santé peut autoriser l’importation d’un médicament non pourvu d’AMM. Il peut suspendre et interdire la vente d’un médicament susceptible de présenter un danger pour la santé. Il existe une commission technique dénommé CNAMM. Le décret n°91-106/PRM portant organisation de l’exercice privé des professions sanitaires dit que toute ouverture d’un établissement de santé privé, tout achat ou tout transfert d’un établissement de santé doit faire l’objet de l’octroi d’une licence d’exploitation délivrée par le ministère de la santé.

En ce qui  concerne la mise sur le marché de médicaments à usage humain et vétérinaire, le décret n°04-557/P-RM du 01 décembre 2004 fait savoir que la cession à titre gratuit ou onéreux de tout médicament est soumise à l’autorisation de mise sur le marché (AMM) ; les médicaments non pourvus d’une autorisation de mise sur le marché pourront être importés par l’autorisation spéciale du ministère en charge de la santé et celui chargé de l’élevage selon l’usage humain ou animal.

Dans le cas où l’exploitation d’un médicament est susceptible  de présenter un danger pour la santé, le ministre de la santé peut suspendre l’autorisation de la mise sur le marché et interdire le débit de ce produit jusqu’à décision définitive. A coté du ministère de la santé, une commission nationale des autorisations de mise sur le marché des médicaments existe. Au regard de ce qui précèdent, chacun subira la conséquence de l’application    de ces décrets portant sur la réglementation des médicaments au Mali.

Oumar korkosse

 

Commentaires via Facebook :