Journée mondiale de l’hépatite : Des progrès pour son éradication ?

La Journée mondiale a été célébré ce lundi 28 juillet 2025 avec comme thème "L’hépatite : décomposons-la".

30 Juillet 2025 - 01:16
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Journée mondiale de l’hépatite : Des progrès pour son éradication ?

 Elle a pour objectif de sensibiliser sur les hépatites virales, les maladies inflammatoires du foie. Mais aussi à encourager les actions pour éliminer les obstacles qui freinent l’accès aux services de prévention, de dépistage et de traitement. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) se fixe comme objectif d’éradiquer l’hépatite en tant que problème de santé publique d’ici 2030.

La date du 28 juillet a été choisie comme la Journée de lutte contre l’hépatite en hommage au Dr. Baruch Blumberg. Lauréat du prix Nobel, il a isolé le virus de l’hépatite B et développé un test de diagnostic et un vaccin.

L’OMS se fixe comme objectif de réduire les nouvelles infections de 90 % et de réduire les décès liés à l’hépatite B et C de 65 % d’ici 2030. Les signes précoces d’une infection hépatique sont la fatigue intense, une perte d’appétit, des nausées et l’envie de vomir ou des vomissements, des douleurs abdominales, de la fièvre, la coloration jaune de la peau et des yeux, ce que les spécialistes qualifient de jaunisse. Des urines de petites quantités et de couleur foncée, explique Pr. Konaté, infectiologue.

Certes il y a eu des progrès remarquables notamment dans la réduction de nouvelles infections par le virus de l’hépatite B chez les enfants grâce à la vaccination. Mais de nombreux défis persistent selon l’infectiologue, notamment en matière de dépistage, de traitement et de prévention dans la transmission materno-fœtale particulièrement dans les pays à ressources très limités.

"Nous espérons très fortement qu’avant 2030 beaucoup d’améliorations surviendraient. Et pour cela, nous devons encore serrer la ceinture et intensifier les actions de lutte que ce soit la sensibilisation autour du dépistage ou améliorer l’accessibilité aux traitements de la prise en charge pour réduire les décès et les nouvelles infections d’ici 2030. Le bilan initial lorsqu’une personne est dépistée positive au virus de l’hépatite peut s’avérer lourd pour certaines catégories de personnes dans notre pays", assure le praticien.

Ce bilan consiste à déterminer si la personne contaminée doit être mise sous traitement ou non et les frais peuvent s’élever à 100 000 voire 200 000 F CFA. Ceci peut être considéré comme un frein pour la lutte contre l’hépatite uniquement pour certaines catégories de personnes dans notre pays.

"Le bilan est nécessaire car toute personne dépistée positive au HVB, n’est pas tout de suite mise sous traitement, l’évaluation est faite à travers ce bilan dans lequel la charge virale est pesée coûte autour de 30 000, le fibroscan tourne autour de 45 000 voire 50 000 F CFA associé aux autres bilans biologiques, le coût sera élevé", dit-il.

Pour améliorer la sensibilisation du grand public à cette maladie silencieuse, elle ne doit pas s’arrêter uniquement à l’occasion de la célébration de sa journée. Le médecin Konaté plaide pour que le dépistage de HVB soit inclus dans les soins à tous les niveaux de la pyramide sanitaire afin de proposer une prise en charge précoce ; empêcher l’évolution de la maladie vers les complications beaucoup plus redoutables. Mais aussi de procéder à une vaccination préventive contre HVB et que ces structures bénéficient d’un appui en intrants, tests de diagnostic rapide. Ce geste permettra d’améliorer la situation. De ce fait, chaque agent de santé sera un sensibilisateur.

Oumou Fofana

 

 

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