ATTAQUES DU 23 MAI:Les services de renseignements ont-ils été à la hauteur?

Il n’ya jamais deux sans trois, dit-on. Après les évènements du 27 mars 2005, avec son cortège d’actes de vandalisme, les Maliens médusés apprenaient sur RFI la prise des camps militaires de Kidal et de Ménaka. Quel va donc être le troisième évènement?...

30 Nov -0001 - 00:00
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Il n’ya jamais deux sans trois, dit-on. Après les évènements du 27 mars 2005, avec son cortège d’actes de vandalisme, les Maliens médusés apprenaient sur RFI la prise des camps militaires de Kidal et de Ménaka. Quel va donc être le troisième évènement?
La situation sécuritaire du Mali est inquiétante et mérite que l’on s’y penche. Les Maliens ne cessent de se poser des questions sur la fiabilité de nos services de renseignement et la loyauté dans la collaboration au sein d’un même département.
Après avoir été formés, voire recyclés pour être à la hauteur des missions qui leur sont confiés, nos services de renseignements sèment le doute dans l’esprit des millions de nos concitoyens.
Après les destructions, les saccages, les actes de viol, de vol qui ont eu lieu à travers le District de Bamako, le Chef de l’Etat, a purement et simplement démis de leurs fonctions, les DG de la police, de la gendarmerie et de la SE. Selon certaines indiscrétions au sein de ces services, les éléments opérant sur le terrain avaient bel et bien attiré l’attention des chefs sur un éventuel dérapage. Après ces mesures on pensait que nos services allaient faire preuve de plus de vigilance. Ils le feront. Seulement la discipline au sein de ces forces est telle qu’un agent ne peut accéder directement à son chef.
L’attaque de Kidal est venue à un moment auquel les Maliens ne s’attendaient peut-être pas. Cependant, pour des observateurs avertis, cela était prévisible pour qui connaît les appétits suscités par l’odeur du pétrole.
Les langues, se délient plus de deux mois après ces attaques pour dire que les services de renseignements généraux ont fait convenablement leur travail. La lenteur administrative dans l’acheminement du courrier aurait fait défaut. Certains éléments n’ont pas coopéré avec sincérité.
Dans les coulisses, on parle de rétention de cassettes enregistrées par les agents des renseignements généraux et destinées à certains chefs. Ceux-ci devaient auditionner ces enregistrements une semaine avant le déclenchement des opérations. Malheureusement les dentinaires ne les auditionneront que plus tard. C’était le médecin après la mort.
Si cela s’avérait, il revient au Chef suprême des armées de revoir le dispositif de renseignements. Car pour des querelles de place, on n’hésite pas à sacrifier la nation. Pourtant une seule personne ne peut réunir toutes les informations.
C’est pourquoi après l’orage, ATT doit situer les responsabilités et extirper des rangs ceux-là qui le combattre dans le noir. Pour quelle fin les documents n’ont-ils pas été acheminés à temps aux décideurs? Les gens sont ils découragés? Le Chef de l’Etat doit remonter personnellement le moral des troupes. Si on parvient à saboter les renseignements ou a décourager les agents travaillant dans ce secteur, nous ne serons pas surpris de voir notre pays envahi un jour. Que Dieu nous en garde. Il reste sûr que les Renseignements généraux ont été à hauteur mais c’est la tête qui a failli. Il faut revoir tout ça pour éviter le pire au Mali.
Tiémoko TRAORÉ

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