Convention Internationale des Droits des Personnes Handicapées : Le Mali à la traine dans l’application

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La Fédération Malienne des Personnes Handicapées(FEMAPH) a célébrée, le 3 décembre 2014,  à l’instar du reste du monde, la journée internationale des personnes handicapées. Dans ce cadre, la FEMAPH  a organisé une conférence de presse autour des engagements de l’Etat liés à la ratification de la Convention Internationale des Droits des Personnes Handicapées. Une occasion saisie par les responsables des organisations des personnes en situation d’handicaps du Mali pour demander plus de promptitude dans l’application de la convention relative à leurs droits.

De l’avis du premier responsable de la FEMAPH, Moctar Bah, cette journée est une opportunité pour notre pays d’approfondir la réflexion sur le travail et l’emploi des personnes handicapées sur l’accès à la santé, à l’éducation, à l’apprentissage et à la formation professionnelle. « C’est une occasion de réaffirmer certains principes de base, trop souvent oubliées à savoir : tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits, le respect de cette dignité  implique la reconnaissance de droits fondamentaux comme l’éducation, l’accès à la santé, l’accessibilité… », a-t-il ajouté. Avant de se réjouir du fait que le Mali a été le septième pays africain à ratifier la Convention internationale des personnes handicapées et le vingtième pays dans le monde. Nonobstant cet état de fait, les responsables des associations des personnes handicapées se plaignent de la lenteur de l’Etat dans l’application de la Convention Internationale des Droits des Personnes Handicapées. « Certes il y a des acquis, mais nous attendons des actes concrets. C’est un document sacré pour les personnes handicapées. La convention est contraignante. Il faut aller vers la mise en œuvre à travers les décrets présidentiels et les arrêtés ministériels. C’est une nécessité absolue. Nous attendons l’adoption du document de Plan Stratégique et du projet de loi sur les droits des handicapés », a expliqué Moctar Bah. Le secrétaire exécutif de la FEMAPH, Adama Diakité va plus loin en déclarant : « C’est le devoir de la société de s’adapter à la situation des  handicapés. L’Etat ne recrute pas à hauteur de souhait. C’est le sens de notre combat. Rappelons que pour la célébration de cette année, l’ONU a retenu le thème suivant : la technologie, au service de la participation sociale des personnes handicapées. De l’avis du président de la FEMAPH, Moctar Bah, les avancées technologiques récentes représentent un atout pour l’ensemble de la population, et peuvent s’avérer des facilitateurs importants de la participation sociale des personnes handicapées. En effet, ajoutera-t-il, les innovations technologiques contribuent : à faciliter l’aménagement des lieux de travail accessibles, à faciliter la communication pour les personnes ayant une incapacité auditive liée à la parole ou au langage, à réduire l’incapacité intellectuelle, à faciliter la lecture ou utilisation d’un ordinateur pour les personnes ayant une incapacité visuelle…

Madiassa Kaba Diakité

 

 

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