Disparition de Bakary Coulibaly de L’Essor : Le plan de carrière en question

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Le grand journaliste, Bakary Coulibaly, de L’Essor nous a quittés il y a quelques semaines de cela. Que son âme repose en paix ! Car elle en aura fort besoin. Ceci dit, c’est moins la disparition du journaliste que les circonstances dans lesquelles il est mort et l’injustice dont il a été victime dans sa carrière professionnelle qui ont affligé un grand nombre de ceux qui l’ont côtoyé. En effet, B. Coulibaly a été victime d’un accident de circulation. Il conduisait une moto Djakarta qui est entrée en collision avec une voiture.

Notre amertume est d’autant grande qu’avec son parcours professionnel, B. Coulibaly n’aurait plus dû être victime d’une simple moto Djakarta. Cela faisait, en effet, plus de vingt (20) ans que B. Coulibaly était chef de la section Reportages à L’Essor. Il a eu à encadrer la quasi-totalité de ceux–là qui animent aujourd’hui le quotidien national. Le drame est que nombre de ceux- là mêmes qu’il a encadrés ont eu des promotions, alors que lui est resté au même poste depuis plus de vingt(20) ans.

A soixante (60) ans, B. Coulibaly continuait à rouler en moto, une CG, ensuite une Djakarta, toutes mises à sa disposition par le service. Le hic est, qu’au même moment, d’autres beaucoup plus jeunes qu’il aurait pu avoir pour enfants, disposent à leur guise des véhicules de service. Ce n’est pourtant pas qu’il fût incompétent. Il avait une plume exceptionnelle, incontestable. Il avait pu finalement s’acheter une voiture personnelle qu’il n’aurait pas malheureusement la chance de conduire. Dans tous les cas, sa disparition pose l’épineux problème du plan de carrière.

Comment comprendre, en effet, qu’après plus de vingt (20) ans et cadre de son état, B. Coulibaly n’ait eu aucune promotion ? Comment comprendre que de nombreux autres jeunes, souvent arrivés à L’Essor depuis peu et que lui a encadrés aient pu avoir une situation professionnelle meilleure ? C’est tout simplement inadmissible. Aussi, s’il y a aujourd’hui une urgence à laquelle devraient s’attaquer les syndicalistes, c’est bien la question du plan de carrière. Le débat sur la question avait été soulevé sous ATT, mais depuis, motus, bouche cousue. Les syndicalistes doivent comprendre que, tout comme pour la retraite,  le  plan de carrière est l’affaire de tous. Il ne faudrait pas laisser les travailleurs à la merci du seul bon vouloir de ceux-là qui n’ont eu que la chance  d’occuper leur poste. Ils ne sont ni les plus diplômés ni les plus intelligents, encore moins les plus compétents pour avoir le droit de disposer  du sort de leurs collaborateurs, citoyens de mêmes droits, chefs de famille, personnes respectables. B. Coulibaly est mort dans l’amertume. Que son âme repose en paix !
La Rédaction

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5 COMMENTAIRES

  1. C’est regrettable qu’il soit mort dans cette situation. Un plan de carrière est nécessaire pour motiver les travailleurs. L’AMAP a besoin de changement.

  2. La redaction votre article est émouvant: n’deysanè!Ce serait encore mieux de nous citer des noms des gens que B.Coulibaly aurait eus comme responsables hiérarchiques et qui s’en fichaient pas mal de son plan de carrière.désormais, il faut dénoncer de façon nomminative les gens pourqu’ils se sentent concernés par tel ou tel acte qu’ils auraient posé.Que l’âme de B.Coulibaly repose en paix. 😥

  3. Mon cher journaliste ça c’est le médecin après la mort. je vous demande d’anticiper les chose. de son vivant si vous aviez publié ce article peut être ça aurait servi à quelque chose. maintenant vous vous faite passer pour un griot de second rang vantant les mérites des braves soldats morts sur le champs de bataille. merci

  4. Mon cher journaliste ça c’est le médecin après la mort. je vous demande d’anticiper les chose. de son vivant si vous aviez publié ce article peut être ça aurait servi à quelque chose. maintenant vous vous faite passer pour un griot de second rang vantant les mérites des braves soldats meurt sur le champs de bataille. merci

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