Enlèvements et tortures: le ministre de la Justice décide de sévir

6 Août 2012 - 10:26
6 Août 2012 - 10:26
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Le ministre de la Justice décide de sévir pour mettre fin aux arrestations extrajudiciaires. C’est pourquoi, Malick Coulibaly a ordonné depuis le 26 juillet dernier à la gendarmerie et aux autres services d’investigations judiciaires, d’ouvrir sans délai une enquête pour vérifier les faits d’enlèvement et de torture afin de permettre à la justice d’assumer ses responsabilités. Le Ministre Coulibaly entend sévir ainsi pour mettre fin à l’arbitraire dans notre pays. Des instructions fermes ont été données dans ce sens aux procureurs de Bamako et de l'intérieur ainsi qu'aux autres services judiciaires. [caption id="attachment_70930" align="alignleft" width="434"] Le ministre de la Justice, Malick Coulibaly[/caption] Contrarié dans son programme de mutation de magistrats: le ministre de la Justice pourrait démissionner avant la formation du nouveau gouvernement Les propositions de mutation de hauts magistrats par le Ministre n'avaient pas été discutées au préalable avec les membres du Conseil de la magistrature dont le Président dudit conseil, à savoir le président de la République, Dioncounda Traoré. La presse ayant éventé l'affaire avant la tenue dudit conseil: un des syndicats, très influent, aurait émis des observations négatives arguant que ces propositions de nomination et d'affectation n'avaient pas revêtu les formes légales. Du reste, les propositions auraient été recalées en Conseil des ministres, isolant davantage le jeune ministre  qui voulait s'en prendre à une des baronnies les mieux établies au Mali. Le dilemme est cornélien pour le Ministre: rester au gouvernement et travailler avec ceux qu'il a voulu démettre de leurs fonctions  sans y parvenir ou partir et manquer une occasion de mettre des hommes neufs dans le système. Les magistrats réclament la tête du Ministre comme ils l'avaient fait sous Att pour obtenir le scalp de leur ministre de tutelle de l’époque, Maître Abdoulaye Garba Tapo. Ils reprochent au ministre d'avoir privilégié ses promotionnaires dans les nominations. Le Ministre ne souffre pas la contradiction depuis sa tendre enfance. Les autorités de la transition risquent de le sacrifier sur l'autel de la paix intérieure. Le remaniement en cours risque d’emporter le jeune ministre de la Justice qui aurait fait montre de volonté  d’assainir un secteur  miné par les passes droits et la corruption. B FALL

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