Marche de la Plateforme des Associations de jeunes du pays dogon : «Non au silence du gouvernement face aux drames que traverse le pays Dogon »

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La Plateforme des Associations de jeunes du pays dogon a organisé, le samedi  29 février 2020, une grande marche pacifique de protestation contre le démantèlement des check-points des chasseurs sur la route N°15 dans la région de Mopti. Ladite marche ayant rassemblé plusieurs manifestants a débuté à la Bourse du Travail de Bamako pour prendre fin au Monument de l’Indépendance de Bamako. « Non à l’ethnicité et au silence du gouvernement face aux drames que traverse le pays Dogon », pouvait-on lire sur les banderoles que détenaient les manifestants.

Sur les banderoles des manifestants, on pouvait lire : « Non à l’ethnicité et au silence du gouvernement face aux drames que traverse le pays Dogon » ; « On exige la sécurité des personnes et de leurs biens » ; « Le pays Dogon réclame son droit à la vie et au développement ». Durant toute la marche, ils ont apporté leur soutien aux chasseurs « Nous sommes venus ici pour soutenir nos chasseurs, ceux qui sécurisent nos parents quand l’État nous a quittés. Les chasseurs sont là parce que l’État a laissé les populations du pays dogon à leur propre sort », a déclaré Mamoudou Sagou Ziguimé, un élu local de Baye présent à la marche. Et d’ajouter en disant ceci : « Nous rejetons le démantèlement des check-points des chasseurs. Que le Premier ministre Boubou Cissé nous dise qui va sécuriser la route du poisson si les chasseurs n’y sont pas. L’armée malienne est absente sur cette voie. Va-t-on mettre en danger la vie des passagers ? C’est anormal ». Selon le président de la Jeunesse Ginna Dogon, Dramane Yalcouyé, le gouvernement est indifférent aux souffrances de la communauté dogon. A ses dires, le démantèlement des check-points des chasseurs contribuera à la propagation du terrorisme dans la localité. « Nos populations seront exposées aux djihadistes quand on lève ces check-points sans pour autant faire venir l’armée dans la localité. Nous nous opposons à cette décision partisane », a-t-il dit. « Les check-points des chasseurs sont installés pour sécuriser les passagers sur la route nationale N°15. Ils ont été installés parce que l’État est absent. Les passagers étaient fréquemment attaqués par les forces du mal », a indiqué le manifestant Hamidou Djimdé, dans sa déclaration. « Nous rappelons à Boubou Cissé qu’il est le premier ministre de tout le Mali. Qu’il prenne cela en compte », a-t-il affirmé avant d’inviter le gouvernement à traiter toutes les victimes de la crise sur le même pied d’égalité.

A.S

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