Tribune libre : La Leçon du passé Les jours passent et se ressemblent.

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Les années passent, les scenarios sont presque identiques. Ce que vit notre pays , le Mali , aujourd’hui en 2012 c’est ,  à peu de chose près, ce qui a ébranlé le monde entier en 1939-1945 et pour le décrire il n’ya mieux que cette page d’histoire narrée et commentée par  Mr Pierre Gaxotte de l’Académie française .Né en 1895 en France et décédé dans ce même pays en1982 il fut dans sa vie historien et journaliste .Il publia divers ouvrages sur l’histoire de la France et de l’Allemagne .Il est mort académicien. Dans un excellent livre qu’il intitula « Thèmes et Variations »  imprimé  par la librairie l’Arthère Fayard  en 1957, tout un chapitre est consacré à ce qu’il a intitulé histoire, lequel contient « prophètes ». Voilà en grande partie reproduit ce qui y est dit : « la grande guerre de 1914-1918 marqua le point culminant de l’énergie militaire chez les populations occidentales. Elles se battirent et elles se battirent bien, parce qu’elles croyaient que cette guerre était  celle qui devait mettre fin à la guerre.  Elles avaient raison .L’impérialisme allemand …était battu  et aboli.  Aucun gouvernement d’Europe ne mettra jamais sous les drapeaux et dans les usines de guerre, autant d’hommes et de femmes que le firent les gouvernements de 1914-1918.Notre monde est encore très faible et instable, mais sa fièvre de guerre est tombée».

Ces lignes sont de Wells et elles ont paru en 1920 .Il était impossible  de se tromper  plus complètement et avec plus d’assurance .Cependant, le crédit de Wells n’en a pas été ébranlé, ni le nombre de ses lecteurs diminué; il a continué à prophétiser. Il a continué à passer pour un voyant, pour un penseur, pour un historien .Ceux, qui lui ont rappelé ses oracles  en ont été pour leur courte honte. Bien au contraire, ses erreurs l’ont servi. C’étaient, comme on dit, des erreurs généreuses. En annonçant la fin des guerres et la mort de l’esprit conquérant, il montrait la beauté de son âme,  la candeur de ses sentiments. Peu importe que,  vingt ans après, beaucoup d’Anglais soient morts, parce que Wells a été  cru et que, pendant  vingt ans les ministres de Londres ont laissé tomber  en poussière les forces de l’Empire. Ces histoires sont  de partout .Nous avons connu des publicistes français  qui, dès le traité de Versailles, avaient prévu  le relèvement de l’Allemagne et demandé que des précautions fussent prises pour empêcher ce malheur. On incriminait la noirceur de leurs  réflexions, on les accusait tout haut de souhaiter d’autres massacres .Un jour, les faits leur ont donné raison.

 Quelqu’un a-t-il fait amende honorable ?

La rédaction

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