Après six ans de mandat, Mahamadou Samaké alias Sam a permis au Stade malien de Bamako d’écrire l’une des plus belles pages de son histoire. Cette saison par exemple, les Blancs ont remporté leur 11e titre de champion du Mali et réalisent du coup leur 4e doublé. De quoi combler leur président. C’est donc un Sam très heureux que nous avons rencontré juste après le sacre de ses poulains. Entretien.
Les Echos : Quels sentiments vous animent après ce 11e sacre de votre club ?
Mahamadou Samaké : Je suis très content pour les joueurs et les supporters. Et je ne peux être que comblé par ce second doublé pour la sixième année d’un mandat. Je suis heureux comme tous les supporters. Mais avant nous, le Stade était déjà champion et avait réalisé deux doublés. Nous avons réussi à doubler la mise. Mais, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Il faut reconnaître que beaucoup de problèmes ont émaillé la saison. Cependant, nous avons récolté ce que nous avons semé grâce aux concours de tous les sympathisants du Stade.
Les Echos : Et de Siemens, votre sponsor, aussi ?
M. S. : Oui ! Siemens est un sponsor majeur dont l’apport a été énorme.
Les Echos : Comment avez-vous vécu cette 26e journée du championnat ?
M. S. : J’avoue que je m’attendais pas à un match difficile, comme ce fut le cas pour l’ensemble de la saison. Cette année, le championnat était pénible. Le titre s’est joué lors de l’ultime journée face à l’AS Bakaridjan. Au regard des confrontations directes, les joueurs ont prouvé qu’ils pouvaient faire la différence par leur réalisme.
Les Echos : A qui dédiez-vous ce sacre ?
M. S. : A l’ensemble de la grande famille du Stade malien de Bamako. Nous avons frôlé la crise à un moment de la saison. Dieu merci, nous voilà avec un doublé. C’est dire que le champ peut être beaucoup plus productif à l’interne avec une meilleure organisation des supporters. Nous dédions ce sacre également à ceux que nous avons perdu au cours de la saison. Aujourd’hui, nous avons une pensé pieuse pour Ben Oumar Sy, Lassine Soumaoro, Kalilou Cissé dit Yaba, etc.
Les Echos : Maintenant que vous avez réalisé vos objectifs pour la saison, quelles sont vos ambitions pour la prochaine saison ?
M. S. : Comme on le dit, le plus dur n’est pas d’avoir des titres, mais de se maintenir et faire plus. A présent, c’est le travail qui commence. On ne peut pas faire de tels résultats et ne pas avoir d’ambitions pour la prochaine saison. L’objectif de mon bureau reste toujours la phase finale de la prestigieuse Ligue africaine des champions. Après six ans de mandat, nous ne misons que sur cette compétition. Pour ce faire, il faut d’abord se donner les moyens de recruter un entraîneur de haut niveau qui est prêt à combler les attentes du club. Il est vrai l’actuel, Karim Abdul Razak, a fait ce qu’il peut. Il a été le moteur de notre ascension, qu’il trouve ici tous nos remerciements à mon nom et au nom de tous les supporters et sympathisants du Stade. Nous lui souhaitons bonne chance pour la suite de sa carrière d’entraîneur.
Propos recueillis par
Boubacar Diakité Sarr