Lutte contre la corruption et la délinquance financière : Un challenge bien surmontable

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Lutte contre la corruption et la délinquance financièreChat échaudé, craint l’eau froide, a-t-on coutume de dire. Après la douche froide essuyée dans l’affaire Tomy, la lutte contre la corruption et la délinquance financière et un impératif de survie pour le régime d’IBK. Et, le Premier ministre Moussa Mara, qui est attendu ce matin devant les élus de la Nation à Bagadadji, a très peu de marge de manœuvre, s’il veut redorer le blason du prince du jour.

 

 

En tout cas, il promet une lutte sans merci contre le phénomène. En se prononçant sur le nécessaire renforcement des moyens humains et opérationnels de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) afin de mieux utiliser les réseaux financiers pour mieux traquer et débusquer les attitudes financières malveillantes. Force est de reconnaître que l’expert comptable qu’il est, pêche dans un marigot qu’il connaît bien. Avant lui, aucun Premier ministre n’a parlé de cette cellule. Or, plus que le Bureau du Vérificateur général, la CENTIF est le meilleur outil de lutte contre la délinquance financière et tous les vices liés. C’est dire que celui qui veut aller plus loin prépare bien sa monture. La lutte contre la corruption, dira t-il n’est pas une action cosmétique mais bien des actes forts et profonds qui seront entrepris dans les jours à venir. Un grand challenge pour le Premier ministre. Le vrai défi n’est pas de promettre d’habiller l’éléphant, mais le réaliser. La promesse est une chose, mais la mesure du parcours à l’heure du bilan, constitue le vrai challenge. Les Maliens veillent et le tient à l’œil. Pourvu qu’il y parvienne.

 

 

Car, depuis l’indépendance de notre pays en 1960, la corruption et la délinquance financière ont été toujours pour les différents régimes qui se sont succédé comme un vrai fléau. IBK réussira t-il à relever le défi ? Laissons le temps au temps. En tout cas, la première République du président Modibo Kéïta s’est engouffrée suite à une série d’opérations de lutte lancées contre le mal. Malgré toute la bonne volonté qu’il avait, Modibo Kéïta n’a jamais réussi à endiguer le phénomène. Poussé par la jeunesse de son parti (US-RDA), il lança en 1966 la plus grosse opération de lutte contre la corruption et la délinquance financière, intitulée « opération Taxi ». Celle-ci secoua toute la République et fait couler beaucoup de salive et de larmes. Elle visait les fonctionnaires véreux. Mais, la vague soulevée par cette opération très profonde, impliquant de puissants réseaux politico-financiers, a fini par emporter Modibo Kéïta et son régime socialiste. Le militaire Moussa Traoré et sa bande se sont installés au pouvoir le 19 novembre 1968, s’est lui aussi essayé avec la commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite, dont le premier responsable n’était autre que le père de l’actuel : Joseph Mara. Qui finira par tomber dans les mailles de son propre filet.

 

 

Sous la troisième République, certes la nature et le visage de la lutte ont évolué selon le type de gouvernance, mais la lutte est restée constante à la seule différence que sauf quelques infortunés, retenus pour des motifs plus politiques qu’économiques, ont vu leur procès tenir jusqu’à la condamnation. Sinon, la plupart des cas ont été sanctionnée de non lieu. Parmi lesquels, certains en plus de la relaxation, ont reçu des dizaines de millions de nos francs pour dommage et réparation du tort subit pour erreur de justice. Espérons que le combat qui s’annonce n’en soit pas le cas. L’expert comptable, qu’il est, s’il le veut il pourra. Puisqu’il est bien outillé pour mener le combat.

Mohamed A. Diakité

 

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19 COMMENTAIRES

  1. la lutte contre la corruption ne pas occulter la mauvaise utilisation des fonds publique sans un Control judicieux .Au MALI nos dirigeants ont beaucoup du mal a vivre avec les moyens du pays!.il y’a peu de temps les autorités de la transition avant les sollicitaient aux maliens de l’intérieur et l’extérieur une contribution au soutient de nos forces armée… aujourd’hui nous découvrons des milliards détournés par sanogo et bandes; une histoire d’avion acheté que le premiers joue a l’apprenti sorcier pour justifier l’injustifiable !avec de telle pratique les gouvernants ne seront jamais en paix avec les gouvernés

  2. La délinquance financier au mali est devenu le sport national la plus part des fonctionnaires sont des millionnaires les hommes politiques n en parlons pas le malien pense d abord à sa propre personne avant l état au mali les personnes qui sont censé d intervenir contre la corruption le sont eux même

  3. alfonse “On est plus au regime d’ATT le train est parti”

    Réveille-toi!
    Il est parti mais exactement sur les MEMES RAILS et pour LA MEME DESTINATION! 👿 👿 👿

    Tout ce “folklore” et ce “décorum médiatique” autour de la soi-disant lutte contre la corruption est l’oeuvre grandiose d’un président tellement VERTUEUX ET INTEGRE que lui-même cache son patrimoine en violation de la loi, qu’il passe un juteux marché à son ami Kagnassy de gré à gré et en totale violation des lois, qu’il achète un avion sans le moindre appel d’offres (gré à gré encore, et à qui?), et qui (c’est encore mieux!), se fait copieusement “entretenir” par un grand boss de la Mafia spécialiste du blanchiment d’argent!

    Alors tant que le “maître d’oeuvre” de cette soi-disant course vers l’intégrité sera ce même “vertueux president”, ce cinéma restera un cinéma comique! Pour nous, comme pour les observateurs étrangers!

  4. La promotion du népotisme est contraire à un quelconque esprit de combat de la corruption…

    Quand des dizaines ou mêmes centaines de millions du contribuable sont “légalement” canaliser dans les poches d’une famille … sans oublier les amis … comme simple conséquence de l’élection d’une personne … il y’a de quoi douter de la sincérité du fameux combat contre la corruption …

    Le népotisme est pire que la corruption … c’est du vol légalisé… et prétendre combattre le second en faisant la promotion du premier …

    Moussa Ag,… trop de famille et d’amis dans les affaires et au frais du contribuable n’est pas une bonne idée … et ne sortira jamais le MALI de ses mauvaises habitudes …

    IBK DONNE UN MAUVAIS EXEMPLE … ET DOIT ÊTRE LE PREMIER A PRATIQUER CE QU’IL PRÊCHE … CAR LE NÉPOTISME EST ET A TOUJOURS ÉTÉ L’UN DES GROS MAUX DE CE PAYS ….

    • Moussa râté

      Salut mon frère? Comment vas-tu? Et Rose? Et le Fakoye à la Cocaine? Et les chameaux? 😆 😆 😆 😆

      Tu dis: “Le népotisme est pire que la corruption …”

      A mon avis, ces 2 cancers sont aussi graves l’un que l’autre, et ils participent d’un même “état d’esprit”!
      D’ailleurs, tu remarqueras que les pays où sevit la corruption, le népotisme se pratique aussi, et … inversement!

      Je ne crois que l’un soit pire que l’autre, je les crois au contraire très voisins! C’est un peu comme le Paludisme et la Dengue: Deux fléaux qui sévissent souvent dans les mêmes zones! 😥 😥 😥 😥 😥

  5. Peut-on lutter contre la criminalité ou la corruption là oû les règles existent pour permettre aux barons et tous puissants ou riches de s’en affranchir???
    Les écrans de fumées profitent aux criminels de la mafia.
    La loi contre la corruption dans ce pays est une partie du problème: règles trop nombreuses et inefficaces dormant dans le code pénal, lourdeur administratve, justice selective et differentielle,cupidité des “grands acteurs” de lutte contre ce fleau , etc. etc. ❓

    • Civicus Mali

      “Les écrans de fumées profitent aux criminels de la mafia”
      SHHHHHHHHT!!! 8) 8) 8)

      Toi aussi, on ne dit des choses pareilles! 🙄 🙄 🙄
      “CRIMINELS de la Mafia!” 🙄 🙄 🙄
      Tu ne sais donc pas que notre Mande Massa lui-même à des amitiés solides, durables, et même… généreuses parmi la Mafia Corse? 😆 😆 😆 😆

      Tu vas être poursuivi comme faisant partie de ces fameux HASSIDI qui agacent notre Majesté! Alors: SHHHHHTT Civicus, SHHHHTTT! 8)

  6. Un peuple irresponsable restera éternellement dernier dans ce monde .
    Je ne pense c’est plutot une question de mauvaise gestion des ressources humaines et non une question de corruption .
    je m’explique :
    Prémièrent considérons la crise de 2011 .
    Pendant que certains meurent dans l’anonymat total à AGEULHOC , ainsi qu’à TESSALIT , d’autre qui ne sont jamais monté au front sont bombardés géneral, par exemple : Sinko + les généraux d’ATT .
    Ce que je veux dire par là c’est qu’au Mali on crée des postes de responsabilité pour zéro .
    Est ce que le Mali a vraiment besoin de ces cinquantaine de généraux ?
    Non je ne pense pas , à mon avis , il est possible pour l’état de faire de l’économie en réduisant tout simplement le nombre de généraux dans l’armée .

    • Deuxièmemnt , prenons le cas des communes au Mali :
      Le Mali comptent 703 communes . donc en gros 703 maires , sans parlé de ces multitudes de conseillers communaux . Le souci c’est qu’il existe de ces communes qui n’ont aucun apport au budget national car leur rendement en matière de taxes et d’impôts est insignifiants.
      Alors , posons la question suivante :
      Quelle est utilité de conserver une commune qui n’a aucun rendement ?
      A mon avis le mieux serait de se fusionner certains de commune avec ce qui pèsent dans le budget de l’état , ce qui réduirait les dépenses inutiles . je ne vais pas donner des chiffres car je n’ai pas les données chiffrés sur le fonctionnement des communes .
      vive le Ganjisme , vive la science universelle .

      ps: @ Kassin , j’aimerai savoir comment arrives-tu à écrire autant parceque chez moi , ça ne marche pas .

    • Monsieur le Scientifique, je me demande quelle économie pourrait on faire à partir de la solde d’un général malien qui ne dépasse pas trois cent cinquante mille (350 000)FCFA par mois. Si le Général est une charge pour l’Etat dans d’autres pays, il ne s’agit pas du Général Malien qui ne cout rien à l’Etat.

      • @ Massiga ,
        J’ai des doutes sur la grille de salaire que vous venez de donner , connaissant le train de vie de certain généraux .

        Mais bon à supposer que ce que vous dites soit vrai ,
        Est ce que vous avez pris en compte le fait que les généraux malien ne payent ni l’eau , ni l’électricité .
        Avez tenu compte du nombre de généraux dans l’armée , ils sont quand même une cinquantaine ,

        Vive le Ganjisme , vive la science universelle .

        • Ce sont des vauriens sans merites … pour la plus part… 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿

          Un vaurien cambrioleur… et complice d’un tortionaire … assassin… qui organise des elections et se proclame general d’une armee en guerre … sans foutre le pied au front… 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿

          Quelle honte… et ils vont dire a leurs femmes et enfants … qu’ils sont des generaux…. 👿 👿 👿 👿 👿 👿

          Moussa Ag,…HONTE A TOI … SINKO… BANDE DE PILLARDS… ARMES ET NOURRI PAR LE PAYS…. 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿

  7. Moussa Mara: Nouveau Pape canonisé “Sursaut National” ou bonimenteur?

    Moussa Mara, nouveau premier ministre du Mali, expert-comptable diplômé de formation française, cet “ingénieur des chiffres et des métiers de l’audit” très vite devenu politicien local à Hamdalaye, un quartier de la rive gauche de Bamako, s’essaye aux destinées de la nation en distribuant de manière désordonnée des médailles de “leadership” à qui il veut.

    “un grand serviteur de l’Etat qui a dédié sa vie professionnelle à son pays et a développé des qualités de leadership”

    Disait-il d’Issiaka Sidibé lors de sa déclaration de politique générale, le beau père du fiston national depuis peu bombardé président de l’assemblée nationale du Mali.
    Je ne sais pas pour vous mais je n’ai pas connaissance de ces “qualités de leadership développés” chez l’honorable Issiaka Sidibé qui n’a même pas daigné nous dire quand est-ce que qu’il fut diplômé de l’ENA du Mali dans son CV de présentation à la nation.

    Une fine barbe négligée sur un visage lucide, le ton nonchalant et le regard félin, Moussa Mara égraine des promesses aux maliens à coup de déclarations tonitruantes promettant ciel et terre au travers de
    “La politique qui va rendre les Maliennes et les Maliens heureux.”

    Poursuit-il et ce n’est pas fini.

    “La politique qui va effacer des yeux et des mémoires de nos compatriotes les affres de la honte, de la peur, du désespoir, de l’inquiétude sur l’avenir du pays. La politique qui va redonner à notre pays sa dignité et sa fierté.”

    Et je vous jure qu’il était en pleine forme et le meilleur c’est son “sursaut national” qu’il va “réussir” en ces termes:

    “Le sursaut national est plus que nécessaire. Tous ensemble, chacun en ce qui le concerne. Nous avons la charge d’amorcer, d’organiser et d’encourager ce sursaut. Sous l’égide du Président Ibrahim Boubacar KEITA, nous allons nous y employer et réussir.”

    J’ai retenu mon souffle et j’ai ouvert mes yeux pour voir comment il va y parvenir.

    Côté investissement je n’ai pas noté grand chose, un programme d’investissements et une politique macroéconomique nettement moins ambitieux non seulement par rapport au PDES d’ATT mais aussi et surtout par rapport aux programmes économiques en cours dans la majorité de nos pays voisins.

    Moussa Mara parle de 15 lycées très insuffisants pour accueillir les suppléments d’enfants maliens en fin de cycles de l’enseignement fondamental.

    Il est resté évasif sur les efforts d’investissements dans l’enseignement fondamental (il songe plutôt à l’enseignement préscolaire, aux jardins d’enfants et oublie l’enseignement fondamental en tout cas en terme d’investissements concrets) alors qu’il veut orienter les enfants maliens vers les “sciences et les techniques”.

    Cela demande des ateliers, des laboratoires des bibliothèques qu’il faut construire mais combien et comment?

    Mystère de Dieu et mystère de Mara.

    Idem pour les politiques sanitaires, agricoles, industrielles qu’il compte mener où les investissements concrets sont noyés dans des objectifs généraux sans moyen de voir clair dans les priorités en terme de construction d’hôpitaux, d’aménagements sylvo-agrico-pastoraux (combien d’hectares faut-il aménager où et quand) et d’aménagements de zones industrielles (combien, où et quand).

    Pour financer sa politique, Mara écorche les pourcentages du budget d’état (40% pour l’éducation, 15% pour l’agriculture, pour la santé il ne donne aucun pourcentage).

    Mais il oublie gentiment de nous dire le montant de ce budget d’état (qui est de 1559 milliards en dépenses pour 2014) et celui du budget spécial d’investissement.

    Pour la défense et la sécurité il promet 4% de la richesse nationale qui vaut selon lui 240 milliards contre 175 milliards aujourd’hui consacrés par le budget d’état à la défense nationale.

    Ces 240 milliards représentent actuellement 15% du budget d’état de 2014.

    Donc 40% éducation, 15% agriculture, 15% défense nationale sans compter la santé, la diplomatie, l’environnement, l’administration, la justice, l’eau et l’énergie, l’entretien luxueux des institutions du pays notamment la présidence de la république, etc.

    À ce rythme nous risquons vite de dépasser les 100% du budget national, c’est à dire que la moyenne de la politique de financement de Mara va dépasser le total de la capacité financière de l’état malien.

    Alors en bon ingénieur du chiffre, il veut inventer une réforme fiscale mais sans daigner nous dire combien il compte accroître les recettes publiques avec la fiscalité intérieure et de celles issues de la fiscalité de frontières compte tenu des contraintes et engagements communautaires du Mali.

    Il est courageux Mara, il est même très courageux et il continue et là le meilleur est ce qui suit.

    Il sort de son chapeau, oh plutôt de son bonnet, ces fameux “Diaspora Bonds”.

    J’ai pris ma tête dans les deux mains et j’ai prié le bon Dieu pour que ce ne soit pas une “Diaspora Bombe”!

    Car Mara veut se lancer sur le financement d’un État corrompu (qu’il reconnaît “malade”) et dépensier par les marchés financiers en créant incognito une obligation d’état (c’est à dire un titre de dette publique) destinée aux maliens de l’extérieur.

    En clair, il veut solliciter l’argent des expatriés maliens à travers un emprunt public pour financer les investissements publics.

    Le problème est que la rentabilité et la sécurité des fonds investis par l’état malien ne sont pas encore garanties car le niveau de corruption, de laisser aller, de gaspillage de nos ressources publiques diminuent considérablement la rentabilité économique de nos projets d’investissements et sapent du coup la solvabilité de l’état malien.

    Alors si la loi contre la corruption annoncée par Mara peut à elle seule garantir cette solvabilité de l’état malien pour sécuriser les fonds empruntés aux travailleurs immigrés sans mesures concrètes de redynamisation de la justice sociale, de l’efficience et de l’efficacité des actions publiques, nous seront là pour voir cela sinon nous sommes dubitatifs pour le moment.

    Car pour faire passer un État “malade” à un “athlète” comme le veut super coach Moussa Mara, (le “special one” de la gouvernance en Afrique) il faut du COURAGE, du TRAVAIL et de la RIGUEUR alors que ces mots ne sont pas prononcés plus de deux fois dans le long discours de Mara devant la représentation nationale.

    Wa salam!

      • Dubitatifs….Vous ne l’etes pas mais seulement vous vous manifester votre sentiment apatride.
        Que Dieu sauve le Mali

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